Ce sont finalement 671 inscriptions qui ont été comptabilisées sur cet EPT Deauville 2014. Deux joueurs ne sont pas venus et n’ont pas présenté de mot d’excuse, leur buy-in de 5300€ a été incorporé dans le prizepool qui est donc de 3 220 800€.
Ils seront 95 à se repartir ce joli magot mais la route est encore longue. Le Jour 3 s’est étalé sur 6 niveaux de 75 minutes et, à l’issue de presque 8 heures de poker, ils ne sont plus que 144 à pouvoir rêver. Les rescapés reviendront au Day3 pour faire exploser la bulle mais Dario Sammartino devrait avoir une autre idée en tête. L’Italien est chipleader avec 428k soit 140 blindes. Après avoir commencé sa journée avec 89k, Dario est monté jusqu’à 130k au troisième niveau.
Là, il a ouvert avec les Rois, s’est fait 3bet et a payé simplement en position. Son cbet sur [ad] [8h] [8s] a été payé et il s’est fait check-raise sur le [kd] du tournant. Sammartino a juste payé avant de shove rivière sur une brique. Son adversaire a foldé et le chipleader a alors remporté son plus gros pot de la journée, un pot de 70k ! Agressif, et profitant de plus en plus de son gros tapis, Dario a mis la pression pour une session de grinde intensive qui le porte en tête de l’EPT Deauville 2014.
Un EPT où l’on retrouve encore Zimnan Ziyard (392k), Antony Lellouche (163k), Julia Vassort-Salvans (253k), Eugene Katchalov (345k), Stephen Chidwick (212k), Alexandre Amiel (245k) ou encore Patrick Bruel (278k) parmi les plus gros tapis… Quelques réguliers du circuit sont moins fournis en jetons et la lutte promet d’être belle pour le Jour 3 de l’EPT Deauville.
La partie reprendra sur les blindes 1500-3000 (400) avec une moyenne à 139k et le premier objectif des survivants sera déjà de passer la bulle pour empocher 9500€. Les rescapés commenceront à penser aux 614 000 euros promis au vainqueur un peu plus tard dans la semaine…
Rendez-vous mercredi midi pour la suite du reportage en direct de Deauville.
Bustos du Jour 3 (liste non exhaustive) : Ayman Zbib (chipleader à l’entame du Jour 2), Philippe Ktorza, Kool Shen, Marco Trijaud, David Boyaciyan, Yann Dion, Mohamed Kerkeni, Wallid Bou Habib, Oleksii Khoroshenin, Micka Guenni, Clément Tripodi, Willy Korchia, Praz Banzi, Dominik Nitsche, Alexandra Petitjean, Paul Jacob Mathon, Antoine Labat, Ignat Liviu, Mihails Morozovs, Konstantin Puchkov, Romain Nussman, Raffaele Sorrentino, Jeremy Nock, Jean-Francois Rial, Vojtech Ruzicka, Patrick Sacrispeyre, Andrew Teng, Stéphane Benadiba, Toby Lewis, Nicolas Le Floch, Nicolas Levi, Flavien Guenan…
L’EPT Deauville 2014 en chiffres
Jour 1A : 134 survivants pour 234 inscrits
Jour 1B : 251 survivants pour 434 inscrits
Jour 2 : 144 survivants pour 668 joueurs au départ + 3 inscriptions tardives entre le Jour 1 et le lancement du Jour 2
Natif de La Rochelle, le jeune trentenaire Simon Wiciak est passé, en quelques jours seulement, de statut de grinder anonyme à millionaire du poker live… Un miracle qui ne doit rien au hasard, l’homme ayant déjà expérimenté le haut niveau au football, avant de se lancer dans l’ingénierie et se jeter à plein temps ou presque dans le poker online. Proche d’Antoine Saout et de pas mal de joueurs français, ce fort sympathique champion a bien mérité sa victoire à Barcelone après avoir fait la course en tête pendant plusieurs jours consécutifs !
Après un deal à trois, Simon Wiciak conclut le tournoi par un « call de mutant », comme le relate le journaliste Victor Saumont pour PokerStars :
« Les deux joueurs sont au coude à coude quand intervient le dernier coup du tournoi, avec une légère avance pour le français. Au bouton, Joao Sydenstricker ouvre à 1 100 000 avec Q♥ 10♣ . De grosse blinde, Simon Wiciak demande le compte du stack de son adversaire, et prend un carton de time bank avant de 3-bet à 4 000 000 avec 5♣ 6♣ en main. C’est payé assez rapidement par le joueur brésilien.
Il y a déjà plus de 8 millions dans le pot quand tombe le flop 9♣ 5♦ 2♥ . Simon Wiciak propose une mise de continuation à 3 000 000, que Joao Sydenstricker décide de float.
Sur la turn 4♠ , Simon Wiciak checke et voit son adversaire miser tout petit, 3 500 000. Avec un tirage quinte en plus de sa deuxième paire, le français check/call.
La river est un 9♥ , plutôt une bonne carte pour la main du français. Il checke à nouveau et le joueur brésilien s’engouffre en envoyant son tapis pour 19 375 000.
Grosse réflexion chez le français qui sent qu’il y a un loup dans cette histoire. Il réfléchir longuement, se levant pour compter le stack de son adversaire. Il observe Joao Sydenstricker, recompte son tapis, lâche un jeton temps sur la table. Puis, un autre. Au bout de trente secondes à observer son adversaire qui tente de maintenir sa poker face, Simon Wiciak annonce “I call” pour un call de mutant. Dépité, Joao Sydenstricker révèle son bluff et Simon Wiciak peut lâcher un cri de soulagement en allant rejoindre son rail pour célébrer.«
Ce n’est pas le joueur français le plus connu ni le plus attendu, et pourtant, l’ancien vainqueur de l’EPT Deauville (un exploit) vient de doubler la mise en raflant le plus gros tournoi jamais organisé par PokerStars en live : près de 7400 entrées, en Espagne, et un gain fou de 676 000€ pour un buy-in de 1100€.
Celui qui avait déjà fait beaucoup parler de lui pour sa conduite à table il y a douze ans à l’EPT —on classera, pudiquement, le champion dans le rang des livetard « expressifs »— a en tout cas le mérite de persévérer dans la victoire, cette fois sans son rat en plastique légendaire dans la photo du vainqueur. Le joueur, en effet, était entre autres dératiseur et en avait profité, à l’époque, pour faire la promotion de son entreprise qui ne connaît pas la crise.
Estrellas Barcelona 2023 Main Event final table results:
1st – Lucien Cohen, France, €676,230
2nd – Ferdinando D’Alessio, Belgium, €415,320
3rd – Petros Karadimos, Greece, €294,620
4th – Danilo Velasevic, Serbia, €232,090
5th – Ankit Ahuja, India, €177,810
6th – Avihai Smadga, Israel, €136,850
7th – Parker Talbot, Canada, PokerStars Ambassador, €105,590
8th – Igor Kaufman, Israel, €81,230
Avec plus du quart de participants, le contingent français avait de quoi rêver grand à l’EPT Monte-Carlo ! Deux joueurs hexagonaux s’étaient d’ailleurs hissés en table finale, et pas des moindres : le pro Unibet Arnaud Enselme, ainsi que Samy Boujmala.
Finissant respectivement 6ème et 5ème pour de beaux gains à six chiffres, nul doute que leur bankroll sera bien heureuse de cette embellie, mais la déception reste de mise puisque c’est le Canadien Mike Watson, favori autoproclamé de la finale qui remporte près de 750 000€ après un deal en heads-up avec l’Allemand Leonard Maue.