Nous y sommes, il ne sont plus que six joueurs à reprendre pour cette table finale de l’EPT Deauville ! Après cinq jours de tournois, ils ont réussi à tirer leurs épingles du jeu !
Passons aux présentations :
Siège 1 :
Benjamin Pollak est un compétiteur accompli, à la fois en live et en ligne, confortable en cash-game comme en tournoi, et rodé à nombre de variantes et formats de poker. Un joueur tout-terrain, en somme, et déjà un vétéran malgré son jeune âge.
Avant de s’installer à Londres il y a quelques années, Pollak fut dès 2007 un visiteur régulier de l’Aviation Club de France, alternant entre les grosses tables de CG de PLO et No-Limit (blindes 5€/10€), et les tournois MTT du cercle.
Ces dernières années, Pollak a augmenté la fréquence de ces voyages sur le circuit. Plutôt une bonne idée, car le Parisien semble réaliser au moins une grosse perf’ par festival auquel il participe, en particulier ces derniers mois. En témoignent une 11e place lors de la PCA en janvier (78 874$), une grosse victoire sur un side-event de l’EPT Prague contre Martin Jacobson (64 190$), et une cinquième place sur le High-Roller de l’EPT Barcelone (219 000€).
Parmi ses autres résultats, on compte une 27e place lors du Main Event des WSOP en 2013 (285 408$), une place de runner-up sur le WPT Barcelone en 2013, une quatrième place au WPT Prague en 2011, et la victoire aux Trophées Haussmann à Paris, pour 100 800€ de gains. C’est la première finale de Pollak à l’EPT, et son cinquième ITM sur un Main Event en tout : ce résultat lui permet de franchir la barre des deux millions de dollars de gains de carrière !
Certains joueurs de poker viennent du backgammon, des échecs ou des cartes magiques, pour Andrius Bielskis, c’était le bridge. Il a d’abord joué longtemps en tant qu’amateur avant de prendre la décision en 2013 de se perfectionner au contact de joueurs professionnels. Ses progrès dans le jeu ont été vite récompensés.
En effet, en mars 2013, il a tout simplement remporté le Sunday Million Anniversary pour $848,589. Après cette magnifique victoire, il a décidé de passer professionnel. Il est passé tout près d’un autre gros résultat quand il a terminé à la 13ème place du Main Event des WCOOP pour $54,621.
Ses gains online s’élèvent déjà à $1,46 million. L’été dernier, il a été l’auteur d’un beau deep run sur le WSOP $1,111 Little One for One Drop où il a fini 39ème sur 4 496 joueurs. Cet EPT Deauville est son premier Main Event EPT, pour lequel il s’est qualifié sur PokerStars sur un 215€ double chance.
Parlafes a fait sa première apparition sur la scène internationale en 2009 et ses gains s’élèvent déjà à près d’un demi-million de dollars. Il a confié lors du Day 4, après avoir éliminé un joueur, « mon point fort, c’est de run good ». Il est maintenant garanti d’empocher un minimum de 58 820€ en faisant cette finale.
Parlafes, qui est passé des paris sportifs au poker il y a dix ans, est principalement un joueur de cash-game, mais il dispute aussi des tournois, car il aime voyager avec sa mère pour découvrir de nouveaux endroits. Il a effectué pas mal de résultats sur le circuit EPT et Eureka, mais son plus gros cash a été réalisé en 2012 lors d’un tournoi à Vienne où il a gagné 144 979$.
Il a gagné son ticket pour Deauville il y a deux semaines sur PokerStars.fr et a fêté son anniversaire samedi dernier ! « J’ai fait la fiesta pendant deux jours de suite » confie-t-il. « Le vendredi, j’étais avec mes amis proches et le samedi, j’ai invité 50 personnes dans la plus grande discothèque de Bucarest ».
Parlafes avoue qu’il n’était pas en forme en arrivant à Deauville. Il avait prévu de venir en France et de se reposer. Mais au lieu de cela, il est venu en avion à Paris, a sauté dans une navette pour Deauville le matin, et joué le Day 1 du tournoi dans la foulée qui a duré douze heures… « C’était la journée la plus difficile de ma carrière de joueur ». « C’était terrible, et en plus j’ai run bad au début ! ».
Parlafes se décrit lui-même comme un grinder en ligne de Pot Limit Omaha, jouant sur les tables highstakes de PokerStars. Il voit cet EPT comme une opportunité énorme. « C’est une occasion d’arrêter le cash-game » dit-il. « Si je gagne le tournoi, je prendrai une pause, sinon, je retournerai grinder ! ».
Dimov a joué de nombreux tournois EPT depuis le début de la saison 10 du circuit, notamment les étapes du PCA, Prague, Londres et Barcelone.
Classé 28e de la All Time Money List Bulgare, mais également SuperNova sur PokerStars, ce jeune homme originaire de Veliko Tarnovo a terminé 11e de la dernière édition de l’EPT Londres, pour un gain de 33 500€, son meilleur résultat en live jusqu’à maintenant.
Il a également remporté 11 400€ en se classant 20e de l’épreuve Highroller de l’EPT Barcelone. Son tout premier résultat en live a d’ailleurs été effectué sur ce circuit, c’était à Vienne en 2014, lors d’un tournoi annexe à 1 000€.
Après avoir passé des années à perfectionner son style sur Internet, et suivre avec assiduité coverages et streams de l’EPT, Benjamin Buhr fait ses grands débuts sur le circuit EPT cette semaine. « Jouer ce tournoi, c’était un rêve depuis longtemps. » Buhr ajoute que son premier objectif était de « gagner de l’expérience ».
Avec une place en finale, un très gros tapis et plus de 543 700€ dans le viseur, Buhr n’en demandait clairement pas tant ! Buhr s’est qualifié sur un satellite à 500€ sur PokerStars le 1er janvier dernier lors de sa deuxième tentative. Plutôt nouveau sur le circuit live (quatre ITM seulement, dont un min-cash sur le Main Event FPS cette semaine), mais possède pas mal d’expérience en ligne, avec 94 561$ de résultats sur PokerStars.fr sous le pseudonyme « FreeStyle324 ».
Buhr est soutenu par sa petite amie et sa maman, présents sur le rail depuis le Day 1. Sa cousine arrivera bientôt (nous n’avons pas d’info en ce qui concerne la présence d’oncles et tantes).
De temps à autre, trop rarement, nous voyons débarquer sur un tournoi pro un vrai personnage, une grande gueule haute en couleurs. Pas de doute que Joseph Carlino est de cette race-là. Chanteur, acteur, magicien, champion de Tae Kwon Do, le bon vivant restaurateur Lyonnais amuse joueurs, superviseurs, croupiers et spectateurs depuis déjà deux jours.
Arrivé à Deauville après s’être qualifié en ligne pour le Main Event FPS, Carlino s’est ensuite qualifié pour le Main Event EPT au cours d’un satellite live. Nous avons là affaire à un homme aux multiples hobbies (le poker bien sûr, mais aussi les arts-martiaux, le karaoké, la magie, les voyages, le cinéma, et avant tout raconter des histoires – demandez lui par exemple de vous raconter comment il a assisté à la finale de la Coupe du Monde 1998 sans avoir de billet, vous ne serez pas déçu), qui joue au poker depuis 2009, année où nous l’avons croisé pour la première fois lors d’un tournoi à Evian (il était déjà aussi bavard qu’aujourd’hui).
Avec cette finale à Deauville, Carlino réalise là le rêve de tous les joueurs amateurs, et sa meilleure perf sur le circuit – il remportera au minimum 58 820 euros, plus que tous ses autres ITM réunis.
Je vous laisse regardez la vidéo de présentation de Tapis Volant pour sa préparation de table finale :
Ils sont donc 6 à reprendre sur les blindes : 30 000/60 000 ante 5000
Chipcount :
Siège 1 : Benjamin Pollak : 1 600 000
Siège 2 : Andrius Bielskis : 1 850 000
Siège 3 : Dany Parlafes : 7 050 000
Siège 4 : Ognyan Dimov : 2 825 000
Siège 5 : Jenjamin Buhr : 2 960 000
Siège 6 : Joseph Carlino : 1 030 000
Rappel du Payout :
Vainqueur
543 700€
Runner Up
338 700€
3ème
242 390€
4ème
187 550€
5ème
147 760€
6ème
115 650€
Si vous souhaitez regarder le streaming live c’est par ici :
C’est reparti pour s’équilibrer entre joueurs lorsqu’Aliosha Staes, qui avait un peu pris du champ, shove paire de 9 et tombe sur paire de rois chez Timothé Labassa qui double à 20 BB, pour 31 pour Staes, et 20 pour Hammann.
Comme les niveaux continuent de se rapprocher (25-22-17), les joueurs décident de faire une pause pour rediscuter d’un deal éventuel. Le directeur du tournoi propose une distribution 61K pour Staes, 59K pour Hammann, et 55K pour Labassa, mais finalement les joueurs refusent et le jeu reprend.
Une main intéressante se déroule entre Staes et Hamman, relancée par Staes en petite blind et payée par Hammann. Le flop vient 7-6-10, Staes mise 1,2M et Hammann le suit pour aller voir un turn qui est un autre 6. Staes checke et Hammann mise 3M. C’est au tour de Staes de coller et de checker sur un As à la river. Hamman met 5,8M et Staes paye : 10-5 contre 10-9, et ça partage.
Soudain une main qui sonne comme un éclair dans un ciel sans nuage : tapis de Labassa avec J-10 de carreau et Staes paye immédiatement avec paire de rois. On croit à l’élimination de Labassa mais il trouve deux 10 au board pour doubler à 38M. Staes est amoché à 9,2M (7,7BB)
Labassa a fait preuve de talent et aussi de chance, ce qui est encore plus important (Photo Winamax)
Staes envoie à tapis le coup d’après puis qui trappe Hammann (ou bluffe avec talent) sur un board 7-K-7-As-6 en envoyant à tapis sur une petite mise river de Hammann qui semble sans conviction. Il part à tapis et Hammann montre une paire de 8 qu’il folde. Staes revient à 18M, puis 23M en envoyant sans peur à all-in autant qu’il peut. Un de ses amis du rail belge lui dit « d’aller chercher le loyer ».
Eh bien c’est ce qu’il semble faire le coup d’après en rendant la monnaie de sa pièce à Labassa : il shove As-2 contre As-roi, et fait deux 2 au board ! Il double à 48 et laisse Labassa exsangue (8M).
Hammann ne bouge pas depuis un moment à 20M. Il essaye de mettre la pression à Labassa sur le coup suivant mais il est payé immédiatement avec As-8. Son J-2 fait pâle figure, Labassa prend le coup et double à 15M. Hammann est à 13.
Staes et Hammann (Photo Winamax)
Le coup suivant, Hammann part à tapis, Labassa paye sans trop hésiter, et Staes, au terme d’une longue réflexion, décide de suivre. K-J de pique pour Hammann, As-J de coeur pour Labassa, K-Q off pour Staes. Le flop vient 8-9-10 avec 2 trèfles, la turn est un 5 de pique qui ouvre énormément d’outs pour Hammann mais le 9 de carreau final le renvoie chez lui. La question se pose de savoir s’il regrettera d’avoir fait capoter un deal deux fois. Il touche néanmoins 43000 euros pour sa peine.
Labassa en gagnant ce coup monstrueux remonte à 44M (29BB), Staes est à 30 (22BB). Il y a une nouvelle proposition de deal avant de lancer le heads-up, avec 70k, 66k et 15k laissés à la gagne, mais il est une refusé encore une fois pour prolonger le plaisir. Il est 2h du matin. Les niveaux vont désormais être de 20 minutes.
Labassa met la pression dès le premier coup et fait monter l’écart à 20M avec une relance préflop et un parpaing au flop 6-3-8. Il ne laisse pas Staes respirer pendant les coups suivants, shovant ou misant post-flop pour le faire jeter ses cartes. Staes flat une nouvelle fois du bouton, Labassa part all-in avec As-5 et Staes paye debout sur la table avec As-roi et repasse en tête 32BB contre 22BB. Tout est encore possible !
Staes attaque fort un coup avec une mise à 3,1M préflop, 3M au flop et 8M au turn sur un board Q-4-10-8 et Labassa finit par jeter après une longue hésitation, passant à la moitié du tapis de son adversaire.
Et c’est fini ! Sur le coup suivant, Staes checke quand Labassa complète du bouton. Le flop vient 6-4-7 rainbow. Labassa mise 1,6M. Staes met un long moment à tribet à 4,9M. Labassa prend presque autant de temps pour annoncer all-in et Staes snap-call. K-7 pour Labassa, et 8-5 et quinte max pour Staes. Il faut au Français deux runner-runner pour espérer faire full et s’en sortir mais l’As du turn met fin à tous ces espoirs.
Labassa sort avec 62K euros, Staes avec 90k. Félicitations à lui ! Et merci à Winamax pour ce magnifique événement à Bratislava qui a tenu toutes ses promesses !
L’événement « Face the Pros » où les joueurs peuvent venir défier les membres de l’équipe pro pour des heads-up sur iPad est l’occasion d’affronter les meilleurs dans la bonne humeur.
Côté finale du Main Event, Timothé Labassa colle un open d’Imperatore UTG avec paire de 10, ça fold jusqu’à Cechowski qui se réveille en BB avec As-Roi. Il part à tapis, Imperatore fold sa main random et Labassa call. Les 10 tiennent et Cechowski sort en 5ème position (21600 euros).
Les mains suivantes, Labassa s’essaye à ouvrir avec des mains limites mais doit les jeter une par une face à des relances de mains plus fortes. Hammann, peut-être du fait de l’image qu’Imperatore s’est donné à table, fait plusieurs calls ambitieux sur des tirages qui rentrent à la river, et grignote un peu le tapis du chipleader.
Vient le moment fatidique où l’image qu’il s’est construite pourrait payer : ouvrant avec paire d’As, Imperatore est payé par Staes, le Belge de la table, avec paire de 8 en petite blinde. Mais un 8 tombe au flop et Staes double (21M) , tandis qu’Imperatore retombe à 17M. Les tapis sont maintenant assez proches et l’action ralentit.
Peu de temps après, sur une opposition entre les mêmes avec As-Q contre As-Roi avec un pot monté à 19M, Imperatore trouve un fold surnaturel sur une mise 6,5M à la river (board As-7-2-9-7).
Aliosha Staes est désormais le chipleader et fait un mouv fou quelques coups après : sur une relance de Labassa avec As-10, il tribet à 3,1 à la BB avec As-7 dépareillé, reprend 6,2 en 4-bet de Labassa et shove en 5-bet ! Labassa jette sa main et Staes est à 41M.
Aliosha Staes (Photo Winamax)
Les coups suivants ne font que confirmer cette tendance, d’autant que le Belge semble toucher chaque flop et il part en pause avec une belle avance sur les 3 autres joueurs qui doivent maintenant faire attention à l’ICM pour optimiser leur résultat.
Il n’y aura pas de round d’observation en cette table finale à 7 (qui s’explique par l’impossibilité de distribuer les joueurs sur 2 tables sans désavantager le groupe de 3).
Après 2 tours, Hugo Menant part à tapis UTG, payé par Dylan Cechowski en late avec paire de 10. Le roi-dame de Menant semble bien parti avec un flop Q-K-8. L’As du turn offre les valets en plus des 2 derniers 10 pour Cechowski, et c’est bien un valet qui renvoie finalement Menant chez lui en 7ème position (12080 euros).
Hugo Menant (Photo Winamax)
Le chipleader de la table, Valentin Imperatore, joue très loose, en mettant des patates dans tous les sens sans hésiter à montrer des mains douteuses quand personne ne colle… ça ne tombe pas dans l’oreille de sourds à la table, et sur une nouvelle ouverture d’Imperatore, Jonathan Pastore part à tapis avec 20BB, Imperatore paye avec paire de 7, contre K-Q chez Pastore.
Le flop vient 10-5-J, qui ouvre la quinte par les 2 bouts à Pastore, un 10 au turn lui ouvre également les valets, mais aucun de ses 12 outs ne sort à la river et Pastore sort en 5ème position (21660 euros).