C’est sur l’excellent blog Winamax que le « génie » belge du Team W, Davidi Kitai, s’épanche sur la question :
« C’est une épreuve que j’affectionne particulièrement : le tête à tête en No Limit est la discipline la plus pure de toutes les formes de poker. Car en HU, il est difficile de voir beaucoup de jeu, on est donc obligé de bluffer de temps en temps, ou de « value très thin ». C’est une guerre mentale, où la clef du succès est une bonne adaptation par rapport à l’adversaire, pour exploiter ses faiblesses et l’empêcher d’exprimer son talent.
Je n’ai joué ce tournoi qu’à deux reprises : la première fois en 2009 où j’ai été éliminé au premier niveau du premier tour; et la deuxième fois il y a deux ans où j’ai atteint les huitièmes de finale. Je garde une grande frustration de ne pas avoir pu le jouer l’année passée. En effet, je m’étais désinscrit de tous les tournois afin de pouvoir venir jouer plus tard. J’étais bien triste de ne pas voir figurer mon nom sur la liste des participants sur l’écran géant du Rio, avant de comprendre mon erreur.
Je suis particulièrement confiant, car je me suis beaucoup entrainé en Sit&Go heads-up ces dernières années. D’un point de vue technique, je crois que mon jeu est en place même s’il sera difficile de trouver de un avantage si je rencontre des spécialistes de cette discipline (Colman, Busquet, Haxton etc…) Mais sur un match, tout est faisable. Je pense mieux connaitre leur style de jeu que l’inverse et j’ai plus envie qu’eux de cette victoire ! Je peux le faire et je vais le faire !
Et si par malheur, je ne parvenais pas à gagner ce tournoi, pas d’inquiétude : il me restera encore de nombreuses chances de décrocher un quatrième bracelet WSOP. En effet, j’ai un programme très chargé, avec des projets particuliers sur le One Drop à 111 111$ que je jouerai pour la premiere fois, et sur le Main Event où je n’ai plus fait de résultats depuis trop longtemps. »
Seulement 48 joueurs restants sur les plus de 720 inscrits au PLO Championship des WSOP à 10 000$ de buy-in, mais de beaux espoirs français à surveiller : deux d’entre eux sont dans le Top 10 des chipcounts (Elie Nakache, 2ème ; Sonny Franco, 8ème) tandis que d’autres noms connus du poker hexagonal sont encore en lice avec un tapis qui leur permettrait de revenir dans la course en tête : David Benyamine (23e), Bruno Fitoussi (36e) et Karim Lehoussine (41e). A suivre dès demain pour déterminer la table finale, avec plus de 1 300 000$ à la gagne !
Ne nous mentons pas : peu de gens mettaient encore une pièce sur Daniel Negreanu depuis plusieurs années. Le joueur toujours sponsorisé (après PokerStars, GG Poker) avait de quoi brûler du buy-in, sans pour autant faire beaucoup de performances. Et voilà qu’il revient par la plus grande porte possible au devant de la scène poker avec une victoire dans le plus beau tournoi de l’année, le 50 000$ mixed-games, toujours aussi relevé.
Petit field, bien sûr, mais une table finale qui avait convoqué aussi bien Phil Ivey que David Benyamine, deux autres gloires absolues de ces variantes. Le Canadien remporte plus de 1 178 000$ mais, et cela n’a pas de prix, l’estime renouvelée de ses pairs !
C’est dans le Poker Player’s Championship à 50 000$ des WSOP qu’on reconnait les meilleurs des joueurs, les plus polyvalents et les plus constants. Et à ces jeux-là, à 13 joueurs restants, il y a un chipleader qui n’est autre que David Benyamine, surement le joueur le plus brillant de toutes les générations. Il annonce d’ailleurs chez nos confrères de Winamax vouloir faire un come-back massif, même en Europe, dans les mois à venir… Restent à ses côtés d’autres grands noms, plus short-stack, comme un certain Phil Ivey, mais aussi Michael Mizrachi et Daniel Negreanu…