Aussi bien redouté autour des tables de poker qu’apprécié en dehors, Pierre Calamusa fait partie de ces jeunes joueurs dont l’ascension ne semble soumise à aucune limite. Collectionnant les victoires de prestige sur Winamax depuis 2010, il n’est pas non plus en reste sur le circuit live avec quelques belles lignes à son palmarès. Comptant désormais parmi les valeurs sûres du poker français, le Grenoblois est un véritable talent brut au tempérament de feu !
Pierre Calamusa n’a pas encore vingt ans lorsqu’il fait sa rencontre avec le poker. A l’époque, le Grenoblois fils de profs est en classe prépa HEC et fait rapidement du Texas Hold’em un hobby pratiqué entre potes, pour des petites sommes après les cours. Ses premières parties en ligne ne tarderont pas à suivre. « J’ai fait quatre ou cinq dépôts de cinquante euros, pour jouer des Sit&Go. » Rapidement, les choses deviennent sérieuses : en moins de six mois, Pierre s’est constitué un capital de plus de 20 000 euros. Une coquette somme qui lui permettra de rembourser la coûteuse inscription à la Toulouse Business School, abandonnée après seulement un mois de cours (« trop chiant ! ») et de se consacrer pleinement à son apprentissage.
Nous sommes en 2010 et Pierre dévore tous les articles et livres qui lui tombent sous la main, échange avec des joueurs croisés sur le Net ou lors de ses premiers tournois live, et progresse à toute vitesse. Les premières victoires se succèdent rapidement, notamment sur Winamax : High-Roller, Main Event, Top 50… Mais du propre aveu de l’intéressé, le Pierre Calamusa des débuts a commis quelques d’erreurs de jeunesse : « Je n’étais pas spécialement enclin à pratiquer le bankroll management », explique-t-il. « Jouer deux SNG à 5 000$ de suite contre Yevgeniy Timoshenko par exemple, ce n’était pas une bonne idée. Tout comme 5-bet à tapis avec 7 et 5 dépareillés sur mon premier EPT, alors que j’avais deux fois le tapis moyen à la fin du Day 2 ! »
En ce temps-là, le penchant de Pierre pour la « flambe » influait aussi sur ses week-ends (« J’aime bien faire la fête, j’ai des périodes no-limit », dit-il d’une époque où il vivait à Malaga en compagnie de grinders de son âge) et ce qui devait arriver arriva : « En 2011, je suis revenu à la case départ, j’avais perdu toute ma bankroll. » Obligé de faire preuve de plus de rigueur, Pierre ne tardera pas à remonter la pente, remis en selle par une victoire aux Winamax Series, et surtout par une troisième place sur un gros tournoi organisé à l’Aviation Club de France en janvier 2012. Pierre est maintenant considéré comme une valeur qui monte dans le milieu du poker Français, et le démontrera lors des deux années suivantes en remportant une quantité impressionnante de tournois sur Winamax (dont un deuxième titre aux Winamax Series en avril 2013), ainsi que le Dream Poker Tournament organisé à Aix les Bains.
Ayant connu à la fois la douleur de l’échec et l’adrénaline du succès, ayant appris de ses erreurs et profité de ses succès, Pierre Calamusa, qui vit désormais à Lisbonne, se dit assagi. « Je pense avoir grandi », dit celui qui cite en modèles des joueurs tels qu’Antony Lellouche (« un modèle de gentillesse, y compris lors des moments difficiles »), Davidi Kitai (« il prend toujours la bonne décision ») ou encore Phil Ivey (« toujours impressionnant ») et compte parmi ses amis d’autres grinders de son calibre, comme Flavien Guenan ou le vainqueur WSOP Hugo Pingray, tout en gardant près de lui les proches de la vie « d’avant ». « Je suis moins hédoniste qu’auparavant », explique-t-il. « J’ai gagné en discipline, je fais du sport régulièrement. On ne risque pas de tenir longtemps si on ne pense qu’à faire la fête. »
Réputé comme intarissable dès qu’il s’agit de « refaire le match » à propos d’un coup de poker, Pierre possède le genre de personnalité affable qui font de lui quelqu’un dont la compagnie est recherchée lors des tournois. Si possible en dehors de la table, cependant : « Il a un style de jeu agressif et créatif », explique son coéquipier Guillaume Diaz, « il est capable de prendre des décisions que peu de joueurs arrivent à prendre, et il met une pression constante sur ses adversaires. C’est un des meilleurs joueurs de tournoi online Français depuis pas mal de temps. » Venant d’un joueur du calibre de Volatile38, on appréciera le compliment à sa juste valeur.
Lorsqu’il n’est pas en train de martyriser ses adversaires lors des gros tournois live du circuit, vous pouvez retrouver Pierre Calamusa sur Winamax.fr, sous le pseudonyme « LeVietF0u ».
Le heads-up aura finalement été assez rapide malgré un retour de suspens dans un match qu’on pensait à sens unique après le KO de Sofian dès le début de la finale.
Didier Logghe se sera bien battu mais s’incline au final avec Valet Sept contre la paire de Huit à l’issue d’un board : 6 7 K 2 4
Belle victoire pour Sofian, qui empoche un chèque de 35230€, tandis que Didier repart avec un gain de 23350€.
Place désormais au champagne et à la photo officielle pour célébrer le vainqueur du BPT Toulouse 2018.
Assis devant une tonne, Sofian remporte le trophée du BPT Toulouse 2018, en costaud !
Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 2 joueurs – Moyenne : 10425k
Le heads-up commence très fort par un double-up de Sofian, qui arrive à doubler avec As Six contre les Dames, une nouvelle fois, chez Didier. Le 6 au flop puis l’As turn et Didier doit se délester de 9025k, le montant du tapis adverse. Pour la plus grande joie du clan de Sofian, resté en nombre malgré l’heure tardive.
Puis Didier relance la machine et enchaîne deux double ups de suite pour revenir à niveau !
Ce heads-up commence très fort, en mode montagne russe.
Le champagne va réchauffer si les deux finalistes ne se décident pas !
Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 3 joueurs – Moyenne 6950k
Enorme coup entre Didier Logghe et Ludovic Soleau, le premier allant sortir le second en deux coups de suite.
Le coup principal, celui qui déstacke Soleau et le laisse avec une toute petite blind, se déroule d’une façon bien étrange. Fatigue ou méconnaissance des règles, Didier de petite blind, annonce « relance » en poussant la mise initiale qu’avait posé Ludovic au bouton, soit un min-raise. Sofian en BB s’échappe du coup et après intervention rapide et efficace du floor, on n’autorise à Didier qu’une min relance, ce que s’empresse de compléter Ludovic.
Flop QJ4. All-in de Ludovic et insta call de Logghe, avec QQ pour brelan max floppé. Ludovic retourne les As, meurtris, et rien ne vient l’aider. Après avoir payé les 4420k du tapis adverse, il ne lui reste que 450k, soit à peine une BB, qu’il perdra le coup suivant contre le même adversaire.
Ludovic Soleau sort donc à la troisième place, pour un joli gain de 15720€ !