11 mains, 1h20 et 9 double-up : vous le constatez par vous-même, les statistiques de la bulle du Main Event WPO 2018 sont plutôt fat. Et c’est à un feu d’artifice de tapis auquel nous avons eu affaire durant 80 minutes. Nombre de shortstacks ont réussi à s’extirper d’une situation bien délicate en remportant de cruciaux coups à tapis, poussant un peu plus les autres participants mal fournis en jetons à prendre des risques toujours plus dangereux.
Et au final, le statut de bubble-boy est attribué à Mickael Denoyelle. L’ensemble de l’action s’est déroulé à la table numéro 5, où un certain Zuanyu Zheng a pris la décision de limper UTG. De petite blinde, Mickael a alors poussé l’intégralité de son tapis, 276 000 au total (22 BB), rapidement payé par son adversaire. Après décompte du directeur de tournoi, ce dernier le devance d’un cheveu avec 286 000 23 BB). Les jeux messieurs : AK de trèfle pour Denoyelle, paire de dix chez Zheng.
Le board 6Q7Q8 n’apporte aucune aide au Français, qui voit son tournoi se stopper aux portes de l’argent, libérant ainsi les 150 derniers rescapés. Si Mickael Denoyelle pourrait être déçu, le package WPO Dublin 2019 que Winamax lui offre en guise de consolation devrait lui redonner le sourire. Pour sûr, nous le reverrons l’année prochaine.
Mickael Denoyelle, malheureux bubble-boy.
Et pendant cette longue et haletante bulle, Jonuskis Mindaugas a pris une tonne à Guillaume Diaz : le Team Pro W a check call trois barrels avant de s’incliner, et laisser filer le Lituanien en haut du classement avec 1,2 million de jetons.
Adrien Guyon a quant à lui vibré en disputant un pot d’1,2 million de jetons contre son voisin de gauche : paire de rois pour l’ancien de l’écurie Winamax, AK en face, et les Barbus qui tiennent à l’issue d’un board anodin.
Il reste 150 joueurs (sur 1191 inscriptions) Level 25 / Blindes : 7000 – 14 000, Big Blind Ante 14 000 Moyenne : 397 000
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…