Bien conscient d’avoir allumé une nouvelle affaire Dreyfus avec mon interrogation sur la pertinence de la pratique du Big Blind Ante, on va tâcher de faire baisser la température avec un petit coup auquel j’assiste un peu par hasard.
Après tout, on est aussi là pour ça, voir des cartes, palper du jetons, sniffer du bad beat. Et on a eu tout ça dans le coup qui a opposé Guy Taylor, Anglais de naissance et de physique, au Letton Andris Resevskis. Pas vraiment du joueur local me direz-vous, mais on prend ce qu’on a, quand on l’a.
Action préflop, Andris 3-bet à 2700 un open en early position et c’est payé par Guy, accompagné par Kalidou Sow et l’opener. Sur un flop Ten high (ah cette manie des anglicismes…), check-raise à 15000 de Guy Taylor, qui couvre de peu le tapis adverse. Kalidou et le quatrième larron se sauvent et le Letton ne demande pas son reste et envoie le tapis assez vite, pour 25000, avant de réaliser qu’il est tombé dans le piège anglais, lorsque ce dernier snap call. Ah, toujours cette fameuse Perfide Albion. Avec brelan max floppé, Guy avec sa pocket Dix est bien devant les Rois baltes. On restera sur un baby board qui ne sera d’aucune aide pour Andris. Impassible, ce dernier se lève et prend la direction de la sortie. Ou de la caisse pour un re-entry ?
Pendant ce temps, Guy Taylor empile ses jetons, pour un montant de 70000 unités désormais. Le garçon pèse tout de même le demi-million de dollars en gain en tournoi live et quelques dizaines de lignes HendonMob à travers la planète. Client à suivre donc.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…