Effet pétage de bulle oblige, la cadence des éliminations est d’un seul coup passée à la vitesse supérieure. A peine le temps d’écrire le post du bubble-boy qu’une dizaine de bustos est déjà à signaler. En même temps, les organisateurs espèrent tomber jusqu’à 16 left à la fin de la journée. C’est du moins leur objectif initial. En pratique, ce sera peut-être un poil compliquée, donc il faut bien que le rythme s’accélère à un moment donné.
La période post-bulle a en tout cas été prolifique pour un certain Abdelhamid El Khayati. Le vainqueur du BPT Bordeaux 2018 possède 700 000 aux dernières nouvelles. « On m’a tout donné ! », se justifie-t-il. « Il y a ce pot, où nous sommes quatre ou cinq sur un flop K48, j’ai brelan de quatre. Je bet, deux payeurs. Sur une brique au turn, j’envoie un deuxième barrel de 55 000, et là on m’envoie tapis. Je call bien sûr, et il me montre K3 off ». Ce genre de livraison qu’on apprécie. « J’ai aussi pris 200 000 sur un coup à tapis préflop : je squeeze avec AK, l’open-raiseur resteal all-in avec AQ, et ça passe ».
Abdelhamid El Khayati en mode rouleau compresseur sur ce Jour 2
Romain Hamouche n’est pas en reste non plus. Je l’ai notamment vu éliminer Jérôme Gavinet avec un poil de réussite : A5 contre paire de neuf, et un As dès le flop pour envoyer Jérôme dans le rail, qui a activé le mode « short stack ninja », de ses dires, tout le long de la journée. A vu d’œil, Hamouche a dépassé les 500 000 jetons.
Notons également la fin de parcours de notre Moundir national, auteur encore une fois d’un honorable deep-run : la Mound’ a ouvert avec A8 suited avec quinze grosses blindes devant lui, mais un adversaire de table l’a resteal à tapis avec les valets. L’ancien aventurier de Koh Lanta s’est senti déjà engagé dans le coup, et a tenté sa chance, en vain, après un board anodin. Bravo à lui pour sa 51e place, synonyme d’un chèque de 2095 euros un mois après sa place de runner-up au Masters du BPT Deauville. Autres éliminations notables : Gilles Huet, Julien Sitbon, Sébastien Ta ou encore David Pécheur.
Nos 42 derniers protagonistes sont partis se restaurer le temps d’une pause de 75 minutes. On va donc aussi en profiter. Retour à 21h20 pour la suite de l’aventure. Atouuute les boys.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…