L’action s’est tout d’un coup emballée en l’espace de cinq minutes : après une petite période d’accalmie, un énorme pot s’est développé entre Romain Hamouche et Clemente Carreira. Et croyez-moi, il vaut le détour. De petite blinde, le premier défend une ouverture préflop de Clemente Carreira, UTG. Sur un flop 79K, un check collégial est observé. Avant que l’action ne prenne une toute autre tournure sur les deux prochaines street : Clemente call 150 000 sur le turn 4, puis raise à 350 000 le second barrel de 150 000 sur la river K.
C’est à ce moment-là qu’Hamouche envoie la boite, instantanément payé par son adversaire qui claque deux Barbus sur la table en guise de call, pour un magnifique carré trouvé sur le turn. Impuissant et dépité, le régulier du Gujan-Mestras retourne une paire de quatre, pour full trouvé sur la river, malheureusement inférieur face au splendide splowplay de Clemente. Ce dernier est propulsé dans les cimes du classement avec un tapis de 1 950 000 jetons. De son côté, Hamouche chute à 900 000, soit une vingtaine de grosses blindes encore.
Vous vouliez du bon setup des familles ? Et bien en voilà un !
Clemente Carreira, encouragé par son rail.
Et ce n’est pas terminé, loin de là. La main d’après, un tapis payé sur l’autre table, la numéro 1, est à signaler. Les protagonistes de cette affaire se nomment Misolav Alilovic (photo de Une) et Saul Berdugo. Tout est parti d’une relance de Cédric Cavalier en début de position, à hauteur de 90 000 jetons. Le chipleader (SB) à l’entame du Jour 2 effectue un 3-bet de 300 000, que Miro’ (BB) 4-bet all-in pour 415 000 (après avoir visiblement perdu quelques plumes). L’open-raiseur fold, mais Bergudo call avec une paire de huit, favorable face au AK de Miro’. Rien ne viendra l’aider, l’envoyant dans le rail à la 12e place pour un gain de 7465 euros. Saul Berdugo continue de grimper : 3,2 millions au compteur.
Quelques instants plus tard, au tour de Baptiste Carteau de tenter sa chance. Réduit à 115 000 jetons, soit moins de trois blindes, à cause d’une flush over flush perdue un peu plus tôt contre Abdelhamid El Khayati, Baptiste a été contraint de tout mettre avec T3, qui devra s’améliorer contre le A4 de Joris Mahe. Le flop Q98 lui donne une tonne d’outers. Le turn 9 ne change rien, ni la river 7.
Encore une élimination, et nous tenons nos neuf finalistes !
Baptiste Carteau
Ils sont ITM
11e : Baptiste Carteau – 7465 € 12e : Miroslav Alilovic – 7465 €
Il reste 10 joueurs (sur 474 inscriptions) Level 26 / Blindes : 20 000 – 40 000, ante 40 000 Moyenne : 1 420 000
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…