Dernier niveau de la journée et les tables cassent au fur et à mesure. Ce qui n’est pas sans poser des problèmes parfois originaux. Ainsi de cette table qui se retrouve avec six joueurs assis. Un joueur grogne un peu. Il est short stack et trouve que la table n’est pas remplie suffisamment rapidement. En signe de désapprobation, le joueur ralentit volontairement le jeu. A tel point que ses adversaires, au début amusés voire pour certains, solidaires, se mettent à appeler le time pour obliger le joueur à agir préflop.
Un floor arrive et commence le décompte. Il en profite pour demander au joueur s’il est engagé dans une véritable réflexion ou s’il agit ainsi gratuitement. Ce dernier confirme qu’il n’a aucunement l’intention de call. Sa main est brûlée à l’issue du time et le floor annonce au joueur qu’en cas de récidive, il prendra un tour de pénalité.
Nul ne sera besoin pour le floor de revenir sanctionner cette attitude, le joueur ayant sauté quelques mains plus tard. Le karma probablement.
A quelques encablures de là, Sofian Benaissa se montre très actif à sa table, laquelle compte également Barny Boatman, la joueuse nippone Yuri Ishida et le jeune Espagnol « cifuentes ».
Sofian paie ou relance beaucoup préflop et voit un maximum de flop. Avec jusqu’à présent une certaine réussite, pour ne pas dire une réussite certaine. Ainsi de ce coup, relancé à 3 400 par Sofian en MP, et 3-bet du bouton pour 8 600. Sofian complète et check le flop A 9 2. Son adversaire pousse 12 000 que le Toulousain ne met pas longtemps à payer. La turn délivre un 3. Nouveau check-call de Benaissa sur les 15 000 adverses. Sur la river 10, Sofian décide de reprendre la main et envoie son tapis pour environ 45 000, soit à quelques unités près le tapis de son oppsant.
Mal de crâne en perspective pour l’agresseur agressé. Il sait que Sofian peut avoir touché n’importe quoi, car telle est la force du jeune joueur. Finalement, Sofian gagne par abandon et beau joueur, il décide de révéler ses cartes et jette face-up 9 5 pour flush trouvée river. Petit effet d’agacement en face devant la réussite insolente de Sofian, qui remonte un stack au-dessus de la barre des 100 000.
Sofian Benaissa, très actif à sa table, comme à son habitude
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…