Si le nom de Rolando Soria (photo de Une) ne vous dit rien, c’est (presque) normal. Mais allez demandez à la communauté argentine si ce patronyme les interpelle : elle vous répondra très probablement par la positive. Ne me demandez pas comment l’intéressé a atterri au casino Barrière de Cannes, car je ne saurais vous répondre. Mais pour sûr, Rolando reste un joueur expérimenté et redouté outre-Atlantique : en témoigne sa fiche Hendon Mob garnie de places payées de choix sur le continent sud-américain, avec, comme point d’orgue, une seconde place sur l’étape de Punta del Este du Conrad Poker Tour pour 358 000 dollars.
Le fait est que l’amigo Soria se classe en quelque sorte dans la catégorie des déglingos : souvenez-vous dans le post précédent, dans lequel j’évoquais un joueur plutôt chaud d’action, prêt à tout mettre au milieu toutes les deux mains. Et bien oui, c’était lui. On ne cesse d’ailleurs de me compter des stories aussi what the fuck les unes que les autres à son propos. Rolando a l’air d’en foutre partout, un point c’est tout. Un style de jeu qui tranche, mais qui semble payer : 100 000 jetons à l’heure d’écrire ces lignes.
Thomas Simsen
A gauche de Soria, un certain Thomas Simsen, inconnu au bataillon avant de partir à sa rencontre. Pour être honnête, un joueur avec qui je tape la discute régulièrement ne cesse de me faire des points sur l’avancée du tournoi de Thomas : les deux hommes ont sympathisé au cours de la semaine, avant d’échanger quelques parts. « J’ai 150 000 là » , me confie Thomas. J’en connais un qui a misé sur le bon poulain. « J’ai joué un gros pot à 130 000 jetons, où je relance à 1200 en fin de parole avec . La grosse blinde, un mec ultra aggro, me relance à 4500. Je call. Sur le flop , il snap 5500. Du coup je snap call », me confie celui qui considère avoir des lectures un peu perchées.
« Sur le turn , il deux barrels à 15 000. Je paye encore. Il check ensuite sur la river . Je bet 17 000 avec 40 000 derrière, et là il me check raise tapis ! Bon je suis commit, et je le voyais sur paire de neuf. Je paye et il montre les Valets ». Quelques instants plus tard, le directeur commercial de profession s’est illustré au travers d’un trois barrels bluff histoire de rajouter quelques précieux chips à son capital. Monsieur peut savourer : ses sorties en live se font rares, après avoir longtemps sévi online entre 2007 et 2010, période durant laquelle Simsen a alterné six mois de travail (chef cuisinier sur les yatchs) et six mois de grind sur le net.
▪ Mes oreilles grandes ouvertes ont intercepté quelques infos sur l’élimination de Jérémy Palvini : une histoire de bataille de blindes pour une douzaine de BB, Roi-Valet contre une paire de dix. Rien sur le board, et au revoir monsieur. A noter que la période d’enregistrement tardive a pris fin : le Jour 1A enregistre une affluence officielle de 121 buy-in.
Il reste 52 joueurs (sur 121 inscriptions) Level 10 / Blindes : 6000 – 1200, Big Blinde Ante de 1200 Moyenne : 67 000
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…