Croyez-moi, ce n’est pas l’action qui manque ici à Cannes. En un petit tour de salle rapidos, mon carnet de notes s’est d’un coup d’un seul rempli de cool story en tout genre qui s’avèrent, ma foi, plutôt sympathiques. Commençons en premier lieu par ce bon vieux Omar Lakhdari (photo de Une) : Omar à une table, c’est déjà béton. Mais Omar avec des jetons, ça devient très compliqué pour ses adversaires. Le régulier parisien a une tonne de jetons devant lui. Mais comme à l’accoutumé, monsieur n’a pas l’habitude de les ranger par piles de vingt. Qu’importe : Omar détient environ 400 000 jetons à mon dernier passage, notamment après avoir éliminé un camarade un poil trop téméraire avec sa paire de trois noire. Le flop monocolore (tout a carreau) donnait largement l’avantage à Lakhdari, qui, avec sa double paire, a gentiment remercié son acolyte de table.
A la même table, Arnaud Enselme et Sandrine Zeitoun mènent leur barque : le premier affiche une forme honorable avec 300 000 jetons. Du côte de Sandrine, c’était un poil plus compliqué avant un double-up plus que bienvenu. « J’ai chuté de 100 000 à 40 000, car je n’ai pas vu une seule carte », me confie-t-elle, avant de tout envoyer en position UTG avec As-Dame, qui trouvera un As face à une paire de huit du joueur situé en grosse blinde. Un peu d’air qui lui permet de remonter à hauteur de 100 000 jetons.
Giovanni Rosadoni et Anton Wigg ont décidé de se chauffer durement. « Il envoie des vraies salves », me lâche d’ailleurs l’ami Volatar. L’occasion de voir monsieur en action sur le turn KT36, (flop tout à pique), sur lequel le chipleader du Jour 1A snap 32 000 jetons. C’est payé par le vainqueur de l’EPT Copenhague 2010. Sur la river As (trèfle), Rosadoni poursuit son agression et insta bet 74 000. Anton ne se laisse pas faire et annonce all-in ! Snap call chez Giovanni, qui retourne un étonnant AT (sans pique), battu par le JQ du Suédois, pour quinte. Ce dernier s’envole à 330 000, lorsque GR dégringole à 110 000 jetons.
Oubliez cette photo, car elle n’est plus d’actualité : Abdelhamid El Khayati (à gauche) a en effet rendu les armes. Sa paire de huit s’est fracassée contre les Barbus d’un adversaire. Crippled à une blinde, le vainqueur du BPT Bordeaux 2018 quittera le tournoi la main suivante. La copie se veut en revanche plus propre pour le Team Pro Winamax Guillaume Diaz : qualifié grâce au jour 1C, Volatile38 navigue avec 120 000 jetons. [EDIT : le temps d’écrire ce post, Guillaume Diaz a pris le chemin de la sortie. Son élimination est à découvrir plus bas dans l’article].
Pourtant revenue à hauteur de 90 000 après un 30/70 remporté (QT de cœur contre AQ, flush sur la river), Sarah Herzali a dit adieu à ses chances de victoire. Une histoire de paire de neuf contre les Flèches, m’apprend mon confrère de PMU Greg Céran-Maillard.
Busto 88<AK pour 35bb pot, dommage ce tournoi est magnifique et je m’amusais bien. Next one peut être un 4K€ dimanche avec probablement très peu de joueurs. @Winamax
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…