Souriant, fair-play, toujours le mot pour rire : voilà comment pourrait-on qualifier le nouveau champion du Main Event WSOPC Cannes 2019, en la personne de Marko Cosic. Le genre de joueur que vous aimez avoir à votre table (humainement parlant, j’entends bien), tant sa bonne humeur se répand tout autour de lui. Mais le Serbe est avant tout un joueur de poker prêt à tout pour gagner. Sous ses airs de gentil, ne vous attendez donc pas à un cadeau de sa part. Demandez donc aux finalistes de ce tournoi principal. Sérieux et appliqué, le trentenaire a su mener sa barque à la perfection, non sans bénéficier de quelques coups de pouce du destin pour éliminer ses camarades de table.
Pour sûr, ce triomphe constitue le plus gros gain de sa carrière live, composée de 25 lignes Hendon Mob (144 000 dollars). Un sacre qui s’apparente à une réelle consécration pour le Belgradois. « Je suis vraiment content. Je participe à des tournois de poker pour justement essayer de gagner ce genre de beau événement. Je suis très heureux, car j’ai dernièrement perdu plusieurs heads-up sur d’autres gros events : le High Roller de la Battle of Malta 2018, et un autre HU lors d’un tournoi local (le Danube Poker Masters, en décembre 2017, ndlr). C’est donc vraiment bon pour moi et mon mental », a-t-il réagi à chaud.
Celui qui a pour habitude de jouer online, sans se priver de quelques sorties livesd epuis quelques années, n’a cependant pas l’intention d’aller investir une partie de son gain (101 828 euros) à l’EPT Monaco, festival qu’il juge « trop cher ». Ce pactole devrait cependant lui permettre de participer à d’autres tournois de ce type au cours des prochains mois. Un grand bravo à lui, encore une fois.
Nous concernant, et bien il est temps de se quitter. C’est d’ailleurs toujours un plaisir de clôturer un coverage avant minuit, pour ne rien vous cacher. Ci-dessous, veuillez retrouver un résumé archi complet de la table finale, avec l’ensemble des liens de chaque élimination. N’hésitez pas à le lire, vraiment. S’en suivent tous les résultats du Main Event, ainsi que tous ses chiffres (Jour 1A, Jour 1B, Jour 1C, Jour 2, etc). On remercie au passage tout le staff de l’événement et les sponsors (partypoker LIVE et PMU Poker), sans qui rien de tout cela n’existerait. Je vous donne normalement rendez-vous au Sismix Costa Brava pour tenter de crush le Winamax Beer Pong Open (et pas que). Merci à tous d’avoir suivi ce coverage. Et au plaisir de vous recroiser autour d’une table. Peace. Greg H.
Résumé complet de la table finale
Chipcount à l’entame de la table finale
Siège 1 : Shota Khazaradze – 1 430 000 (36 BB)
Siège 2 : Marko Cosic – 995 000 (25 BB)
Siège 3 : Lucien Laigneau – 950 000 (24 BB)
Siège 4 : Stéphane Dossetto – 2 280 000 (57 BB)
Siège 5 : Peter Kvisthammar – 1 310 000 (33 BB)
Siège 6 : Shota Sakandelia – 585 000 (15 BB)
Siège 7 : Filippo Lazzaretto – 1 375 000 (34 BB)
Siège 8 : Timothée Colcher – 675 000 (17 BB) Siège 9 : Paul-François Tedeschi – 2 935 000 (73 BB, chipleader)
La bagoouuuuse !
A 15h40, les organisateurs ont donné le coup d’envoi de la table du Main Event des WSOPC Cannes 2019. Avec un seul et même unique objectif en tête pour nos derniers protagonistes : la bague tant convoitée et le chèque de 100 000 euros à la clé. Le début des hostilités a été relativement calme. Shota Khazaradze, l’un des deux Géorgiens encore en course, s’est cependant distingué par un check-raise (500 000) bien senti sur la river , après une mise de 160 000 de la part de Filippo Lazzaretto. Ce dernier, après un long moment de réflexion, a préféré jeter sa main dans le muck, synonyme de fold. Khazaradze, de son côté, chatouillait alors les 1,8 million de jetons.
L’action a ensuite été partagée entre Stéphane Dossetto et Peter Kvisthammar, engagés dans une multitude de petits pots pré et postflop : le travail de grind du Suédois lui permit de consolider son stack (1,9 million), lorsque le vainqueur du FPS Monte-Carlo 2016 stagnait autour des deux millions de jetons. Le chipleader Paul-François Tesdechi s’est quant à lui fait très discret durant la première heure. C’est en fait du côté de Timothée Colcher qu’il fallait se tourner pour que la table finale commence à s’enflammer.
UTG, Shota Khazaradze a placé une relance de 110 000, suivie par Peter Kvisthammar en milieu de parole et le qualifié PMU Poker de grosse blinde. Sur le flop , le continuation bet de l’open raiseur est uniquement call par ce dernier, qui décide de reprendre le lead sur le turn en envoyant tapis pour 430 000. Khazaradze a rapidement jeté un jeton au milieu pour annoncer son intention de payer, avant de retourner pour quinte. Mais le de Colcher l’emporte aisément, provoquant un cri de joie venant du cœur. Timothée sortait alors de la zone rouge : 1,5 million de jetons, lorsque le Géorgien chutait dans les profondeurs du classement avec 700 000 jetons.
Timothée Colcher
Chipcount au premier break (17h10)
Siège 1 : Shota Khazaradze – 1 265 000 (21 BB)
Siège 2 : Marko Cosic – 1 540 000 (25,5 BB)
Siège 3 : Lucien Laigneau – 525 000 (9 BB)
Siège 4 : Stéphane Dossetto – 2 060 000 (34 BB)
Siège 5 : Peter Kvisthammar – 1 140 000 (19 BB)
Siège 6 : Shota Sakandelia – 1 410 000 (23,5 BB)
Siège 7 : Filippo Lazzaretto – 640 000 (10,5 BB)
Siège 8 : Timothée Colcher – 1 175 000 (19,5 BB) Siège 9 : Paul-François Tedeschi – 2 780 000 (46 BB, chipleader)
Devenir le premier finaliste à prendre le chemin de la sortie hantait visiblement l’esprit de nos combattants. Puisque deux heures de jeu après le début de la TF, aucun élimination n’était à signaler. Lucien Laigneau, shortstack officiel, parvenait même à doubler son maigre capital grâce à un heureux coup de chance, aux dépens d’un Stéphane Dossetto en pleine dégringolade au retour du break (de deux millions de jetons à 900 000 en l’espace de quelques mains). Vingt minutes plus tard, le nom du premier finaliste busto était enfin connu : Peter Kvisthammar, dont les Barbus n’ont pas réussi à tenir face au de Shota Khazaradze. Crippled à quatre blindes, le sympathique Suédois perdit le reste de ses chips la main suivante contre Stéphane Dossetto, qui repassait à 1,2 million de jetons. Khazaradze s’envolait quant à lui à 2,2 millions.
9e : Peter Kvisthammar – 12 300 €
La dynamique autrefois lente s’est d’un coup mutée en une dynamique poussive : en l’espace de dix minutes, deux autres participants rejoignaient le bateau des éliminés, que sont Stéphane Dossetto et Filippo Lazzaretto. La faute à un enchaînement de pots concédés, dont un double-up en faveur de Lucien Laigneau, le régulier local a quitté le tournoi sous les honneurs après un 4-bet shoove joué de manière agressive avec une paire de huit. Sauf que le 3-betteur initial, en la personne de Marko Cosic, était armé avec les Barbus. L’occasion pour lui de chatouiller les 2,6 millions de jetons à la suite de ce coup. Vint ensuite le tour de l’Italien, dont les six dernières blindes ont été englouties par Timothée Colcher, lors d’un banal 30/70. Le qualifié PMU Poker, lui, se redonnait un peu d’air avec 1,5 million de jetons sur les blindes 40 000 – 80 000, Big Blinde Ante de 80 000.
8e : Stéphane Dossetto – 15 500 €
7e : Filippo Lazzaretto – 19 600 €
Lucien Laigneau n’a quant à lui pas goûté au dernier dinner break de ce tournoi. Très peu actif au cours de cette table finale, son maigre tapis ne lui permettant pas de manœuvrer comme il le souhaitait, le Français a tenté un resteal à tapis de petite blinde pour ses sept dernières BB. Sauf que l’open-raiseur Marko Cosic, chaud d’action, détenait les papiers, et l’élimina sur un autre 70/30. Le Serbe continuait son ascension dans les sommets avec 3,4 millions de jetons.
6e : Lucien Laigneau – 24 700 €
Paul-François Tedeschi a ensuite éclaboussé de son talent les 30 minutes avant le dinner break : dans un premier temps grâce à ce qui s’est apparenté à un héro call, à l’issue duquel il ne montrera qu’une seule carte énigmatique à son meilleur ennemi du moment Shota Sakandelia, qui a tenté un 3-barrels bluff raté. Le Corse s’est dans la foulée illustré au travers d’un resteal à tapis gagnant toujours face à Shota, tout en montrant un deux de trèfle à l’ensemble de la table. Histoire de montrer qui est le patron.
Le retour du dinner break a été explosif : trois hommes à tapis sur la même main, que je vous invite à consulter sur ce post. Ce qu’il faut retenir, c’est que Shota Khazaradze a pris la porte en perdant sur tous les fronts, Shota Sakandelia a triple up avant de faire doubler Timothée Colcher (up to 2,5 millions) et Marko Cosic s’est délesté d’un million de jetons pour tomber à trois millions.
5e : Shota Khazaradze – 31 200 €
C’était la belle histoire de ce Main Event : celle de Timothée Colcher, qualifié sur la plateforme de l’opérateur PMU pour une bouchée de pain. Une bouchée de pain qui s’est transformée en une pléthore de billets mauves suite à sa quatrième place. Un flip moustache a décidé du sort du jeune grinder, pour un pot avoisinant tout de même les cinquante blindes : paire de six chez le Français, chez Marko Cosic. Et un Valet dès le flop pour clôturer les débats. Le Serbe prenait alors les rênes de ce tournoi avec 5,7 millions de jetons.
4e : Timothée Colcher – 39 500 €
Le flip du tournoi : Paul-François Tedeschi aurait pu aborder le HU final avec un huge avantage en jetons. Mais non. Rembobinons : Marko Cosic a limp du bouton, complété par Shota Sakandelia de SB, puis relancé par PFT de grosse blinde (450 000). Le Serbe complète, pour mieux voir le Géorgien relancer à tapis pour 3 010 000 ! Le Français se chauffe et annonce call avec , face à une paire de trois adverse. Malheureusement pour le clan tricolore, un trois dès le flop apparaît sous les yeux de tous. Shota doublait alors à 6,8 millions de jetons, lorsque Tedeschi descendait à 1,1 million. Capital qu’il doublera quelques instants plus tard contre Cosic : l’ami Paulo a défendu sa blinde avec , avant de check-raise tapis (975 000) le continuation bet de Marko sur le flop . Ce dernier insta call avec . Mais l’apparition d’un sur le turn redonne l’avantage au Corse, qui doublait ainsi à 2,6 millions de jetons.
Nouvelle passe d’arme entre Sakandelia et Cosic. Et un nouveau flip au cœur des hostilités : pour le premier, paire de dix chez le second, et un dix sur le turn pour doubler à 7,8 millions de jetons (65 BB). Shota, de son côté, chutait à 2,6 millions (21 BB) sur les blindes 60 000 – 120 000, Big Blinde Ante de 120 000. Mais c’est finalement le Français Paul-François Tedeschi qui a rendu les armes avant la dernière ligne droite : descendu à 1 710 000, soit 14 grosses blindes, Paulo a tout poussé de petite blinde avec . Cosic a accepté l’invitation avec , pour remporter ce crucial pot qui le placera en situation favorable à l’entame du HU. Il est alors 22h50.
Chipcount du heads-up
Marko Cosic : 8 710 000 (72,5 BB)
Shota Sakandelia : 3 825 000 (32 BB)
Un heads-up pour le moins expéditif : 10 petites minutes ont été nécessaires pour départager nos deux hommes. Et en tout, deux mains clés, dont le coup à tapis, ont eu raison de Shota Sakandelia. Le Serbe Marko Cosic pouvait savourer en poussant un énorme cri de rage pour célébrer sa victoire. Ce triomphe constitue son plus gros gain dans sa carrière live.
Runner-up : Shota Sakandelia – 68 500 €
Vainqueur : Marko Cosic – 101 828 €
Tous les résultats
Vainqueur : Marko Cosic – 101 828 €
Runner-up : Shota Sakandelia – 68 500 €
3e : Paul-François Tedeschi – 50 500 €
4e : Timothée Colcher – 39 500 €
5e : Shota Khazaradze – 31 200 €
6e : Lucien Laigneau – 24 700 €
7e : Filippo Lazzaretto – 19 600 €
8e : Stéphane Dossetto – 15 500 €
9e : Peter Kvisthammar – 12 300 €
10e : Arthur Barthelemy – 9800 €
11e : Jean-Yves Lestrade – 9800 €
12e : Antony Marchetti – 7800 €
13e : Vladiner Bigolashili – 7800 €
14e : Frédéric Steinbach – 6450 €
15e : Jérémy Routier – 6450 €
16e : Eric Geraume – 6450 €
17e : Tornike Tinikasbvili – 5250 €
18e : Karem Laouini – 5250 €
19e : Giovanni Rosadoni – 5250 €
20e : Dominique Terzian – 5250 €
21e : Omar Lakhdari – 5250 €
22e : Antony Kelly – 5250 €
23e : Alexandre Reard – 5250 €
Sarah Herzali, François Tosques, Abdelhamid El Khayati, Jean-Jacques Zeitoun, Jonathan Therme, Jean-Paul Pasqualini, Gaëlle Baumann, Kalidou Sow, Clément Thumy, Guillaume Diaz, Thierry Gogniat, Antonin Teisseire, Aurélie Reard, Alexandre Le Vaillant.
Tous les chiffres du Main Event (418 entrées, dont 75 re-entries / Prizepool de 541 728 euros)
Les chiffres du Jour 1A
Inscriptions : 121
Survivants : 35 Chipleader : Giovanni Rosadoni (263 000)
Moyenne : 103 700
Reprise au Jour 2 sur le Level 13 / Blindes : 1000 – 2000, Big Blinde Ante de 2000
Les chiffres du Jour 1B
Inscriptions : 250
Survivants : 91 Chipleader : Peter Kvisthammar (259 500)
Moyenne : 82 400
Reprise au Jour 2 sur le Level 13 / Blindes : 1000 – 2000, Big Blinde Ante de 2000
Les chiffres du Jour 1C
Inscriptions : 49
Survivants : 22
Moyenne : 66 800
Reprise au Jour 2 sur le Level 13 / Blindes : 1000 – 2000, Big Blinde Ante de 2000
Les chiffres du Jour 2
Nombre de joueurs sur la ligne de départ : 148
Survivants : 15 Chipleader : Stéphane Dossetto (1 900 000)
Moyenne : 836 00
Reprise sur le Level 25 / Blindes : 10 000 – 25 000, Big Blinde Ante de 25 000
C’est reparti pour s’équilibrer entre joueurs lorsqu’Aliosha Staes, qui avait un peu pris du champ, shove paire de 9 et tombe sur paire de rois chez Timothé Labassa qui double à 20 BB, pour 31 pour Staes, et 20 pour Hammann.
Comme les niveaux continuent de se rapprocher (25-22-17), les joueurs décident de faire une pause pour rediscuter d’un deal éventuel. Le directeur du tournoi propose une distribution 61K pour Staes, 59K pour Hammann, et 55K pour Labassa, mais finalement les joueurs refusent et le jeu reprend.
Une main intéressante se déroule entre Staes et Hamman, relancée par Staes en petite blind et payée par Hammann. Le flop vient 7-6-10, Staes mise 1,2M et Hammann le suit pour aller voir un turn qui est un autre 6. Staes checke et Hammann mise 3M. C’est au tour de Staes de coller et de checker sur un As à la river. Hamman met 5,8M et Staes paye : 10-5 contre 10-9, et ça partage.
Soudain une main qui sonne comme un éclair dans un ciel sans nuage : tapis de Labassa avec J-10 de carreau et Staes paye immédiatement avec paire de rois. On croit à l’élimination de Labassa mais il trouve deux 10 au board pour doubler à 38M. Staes est amoché à 9,2M (7,7BB)
Labassa a fait preuve de talent et aussi de chance, ce qui est encore plus important (Photo Winamax)
Staes envoie à tapis le coup d’après puis qui trappe Hammann (ou bluffe avec talent) sur un board 7-K-7-As-6 en envoyant à tapis sur une petite mise river de Hammann qui semble sans conviction. Il part à tapis et Hammann montre une paire de 8 qu’il folde. Staes revient à 18M, puis 23M en envoyant sans peur à all-in autant qu’il peut. Un de ses amis du rail belge lui dit « d’aller chercher le loyer ».
Eh bien c’est ce qu’il semble faire le coup d’après en rendant la monnaie de sa pièce à Labassa : il shove As-2 contre As-roi, et fait deux 2 au board ! Il double à 48 et laisse Labassa exsangue (8M).
Hammann ne bouge pas depuis un moment à 20M. Il essaye de mettre la pression à Labassa sur le coup suivant mais il est payé immédiatement avec As-8. Son J-2 fait pâle figure, Labassa prend le coup et double à 15M. Hammann est à 13.
Staes et Hammann (Photo Winamax)
Le coup suivant, Hammann part à tapis, Labassa paye sans trop hésiter, et Staes, au terme d’une longue réflexion, décide de suivre. K-J de pique pour Hammann, As-J de coeur pour Labassa, K-Q off pour Staes. Le flop vient 8-9-10 avec 2 trèfles, la turn est un 5 de pique qui ouvre énormément d’outs pour Hammann mais le 9 de carreau final le renvoie chez lui. La question se pose de savoir s’il regrettera d’avoir fait capoter un deal deux fois. Il touche néanmoins 43000 euros pour sa peine.
Labassa en gagnant ce coup monstrueux remonte à 44M (29BB), Staes est à 30 (22BB). Il y a une nouvelle proposition de deal avant de lancer le heads-up, avec 70k, 66k et 15k laissés à la gagne, mais il est une refusé encore une fois pour prolonger le plaisir. Il est 2h du matin. Les niveaux vont désormais être de 20 minutes.
Labassa met la pression dès le premier coup et fait monter l’écart à 20M avec une relance préflop et un parpaing au flop 6-3-8. Il ne laisse pas Staes respirer pendant les coups suivants, shovant ou misant post-flop pour le faire jeter ses cartes. Staes flat une nouvelle fois du bouton, Labassa part all-in avec As-5 et Staes paye debout sur la table avec As-roi et repasse en tête 32BB contre 22BB. Tout est encore possible !
Staes attaque fort un coup avec une mise à 3,1M préflop, 3M au flop et 8M au turn sur un board Q-4-10-8 et Labassa finit par jeter après une longue hésitation, passant à la moitié du tapis de son adversaire.
Et c’est fini ! Sur le coup suivant, Staes checke quand Labassa complète du bouton. Le flop vient 6-4-7 rainbow. Labassa mise 1,6M. Staes met un long moment à tribet à 4,9M. Labassa prend presque autant de temps pour annoncer all-in et Staes snap-call. K-7 pour Labassa, et 8-5 et quinte max pour Staes. Il faut au Français deux runner-runner pour espérer faire full et s’en sortir mais l’As du turn met fin à tous ces espoirs.
Labassa sort avec 62K euros, Staes avec 90k. Félicitations à lui ! Et merci à Winamax pour ce magnifique événement à Bratislava qui a tenu toutes ses promesses !
L’événement « Face the Pros » où les joueurs peuvent venir défier les membres de l’équipe pro pour des heads-up sur iPad est l’occasion d’affronter les meilleurs dans la bonne humeur.
Côté finale du Main Event, Timothé Labassa colle un open d’Imperatore UTG avec paire de 10, ça fold jusqu’à Cechowski qui se réveille en BB avec As-Roi. Il part à tapis, Imperatore fold sa main random et Labassa call. Les 10 tiennent et Cechowski sort en 5ème position (21600 euros).
Les mains suivantes, Labassa s’essaye à ouvrir avec des mains limites mais doit les jeter une par une face à des relances de mains plus fortes. Hammann, peut-être du fait de l’image qu’Imperatore s’est donné à table, fait plusieurs calls ambitieux sur des tirages qui rentrent à la river, et grignote un peu le tapis du chipleader.
Vient le moment fatidique où l’image qu’il s’est construite pourrait payer : ouvrant avec paire d’As, Imperatore est payé par Staes, le Belge de la table, avec paire de 8 en petite blinde. Mais un 8 tombe au flop et Staes double (21M) , tandis qu’Imperatore retombe à 17M. Les tapis sont maintenant assez proches et l’action ralentit.
Peu de temps après, sur une opposition entre les mêmes avec As-Q contre As-Roi avec un pot monté à 19M, Imperatore trouve un fold surnaturel sur une mise 6,5M à la river (board As-7-2-9-7).
Aliosha Staes est désormais le chipleader et fait un mouv fou quelques coups après : sur une relance de Labassa avec As-10, il tribet à 3,1 à la BB avec As-7 dépareillé, reprend 6,2 en 4-bet de Labassa et shove en 5-bet ! Labassa jette sa main et Staes est à 41M.
Aliosha Staes (Photo Winamax)
Les coups suivants ne font que confirmer cette tendance, d’autant que le Belge semble toucher chaque flop et il part en pause avec une belle avance sur les 3 autres joueurs qui doivent maintenant faire attention à l’ICM pour optimiser leur résultat.
Il n’y aura pas de round d’observation en cette table finale à 7 (qui s’explique par l’impossibilité de distribuer les joueurs sur 2 tables sans désavantager le groupe de 3).
Après 2 tours, Hugo Menant part à tapis UTG, payé par Dylan Cechowski en late avec paire de 10. Le roi-dame de Menant semble bien parti avec un flop Q-K-8. L’As du turn offre les valets en plus des 2 derniers 10 pour Cechowski, et c’est bien un valet qui renvoie finalement Menant chez lui en 7ème position (12080 euros).
Hugo Menant (Photo Winamax)
Le chipleader de la table, Valentin Imperatore, joue très loose, en mettant des patates dans tous les sens sans hésiter à montrer des mains douteuses quand personne ne colle… ça ne tombe pas dans l’oreille de sourds à la table, et sur une nouvelle ouverture d’Imperatore, Jonathan Pastore part à tapis avec 20BB, Imperatore paye avec paire de 7, contre K-Q chez Pastore.
Le flop vient 10-5-J, qui ouvre la quinte par les 2 bouts à Pastore, un 10 au turn lui ouvre également les valets, mais aucun de ses 12 outs ne sort à la river et Pastore sort en 5ème position (21660 euros).