Lorsqu’on deeprun le plus gros tournoi 6-max de tous les temps, croyez-moi, les sensations doivent être décuplées. Allez donc demandez à Hayg Badem, aussi connu sous le pseudo « haygus » : « J’en tremble encore là ! », réagit-il à chaud, après un hero call vraisemblablement validé par Davidi Kitai. Le Wameur/Cpiste bien connu de la communauté s’est en effet illustré après un très bon read réalisé contre l’Espagnol Jon Ander Vallinas.
On rembobine : le vainqueur du High Roller a ouvert les hostilités en plaçant une ouverture de 175 000 préflop. C’est défendu par le Français. Sur le flop , le grindeur online check-call le continuation bet de 125 000, puis le second gros barrel de 500 000 sur le turn . Grosse décision sur la river , lorsque le joueur ibérique shoove pour 1,8 million. Après un temps de réflexion, Badem accepte l’invitation, retourne et découvre un maigre . Hayg se lève, explose de joie, serre le poing et savoure. « Il en était capable », s’est-il justifié quelques minutes plus tard. C’est ce qu’on appelle avoir des cojones. Après ce coup, le tricolore grimpe à 4,8 millions, et élimine au passage un adversaire dangereux.
A noter la présence, juste à gauche de Hayg, de l’Italien Filippo Lazzaretto (485 000 $ de gains en live). Filippo run plutôt décemment ces derniers temps, comme le montre sa table finale (7e) du Main Event WSOPC Cannes. Stack actuel : 4,4 millions.
Il reste 33 joueurs (sur 2036 inscriptions) Level 36 / Blindes : 50 000 – 100 000, Big Blinde Ante de 100 000 Moyenne : 3 080 000
Ils remportent 3500 €
34e : Grzegorz Grochulski
35e : Aymeric Carsi
Ils remportent 3000 €
36e : Jon Ander Vallinas
37e : Mattia Nacleiro
38e : Aiiaury Legait
39e : Nicolas Jahan
40e : Milad Oghabian
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…