« Il était meilleur que moi » : la réaction très humble d’Yves Sanchez à l’issue du heads-up final reflète peu ou proue la physionomie de la dernière ligne droite disputée entre lui et l’Allemand Tim Hartmann. Il aura fallu environ trente minutes pour connaître le dénouement du Main Event Sismix Costa Brava 2019. Malgré son avantage en jetons, le soixantenaire a progressivement chuté, la faute à une série de pots concédés à son adversaire. Tant et si bien que son capital a fondu jusqu’à 20 blindes, qu’il choisira d’engager lorsque l’étudiant d’outre-Rhin a open push avec . Snap call d’Yves, muni de . Le board offre à l’amateur allemand une tonne d’outers, le turn encore plus. La river lui donne une quinte inespérée, pour remporter le plus gros 6-max de tous les temps.
« Je suis super content. Bon, j’aurais préféré win, mais ça reste beaucoup d’émotion. On a vibré aujourd’hui, le 6-max, ça me plaît. Il y a plus de promiscuité entre joueurs », nous racontait-il après le HU. Pourrait-on recroiser l’ancien joueur de poker fermé à Dublin ? « C’est possible, ça ferait partie de mes projets ».
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…