Nettoyage en règle à la 13. Sur une table là encore confite de joueurs espagnols, j’arrive sur un coup déjà bigrement avancé. Et les trois joueurs encore engagés à la river n’y sont visiblement pas allés de main morte…
Ramon Sol (à gauche) fait face à deux adversaires
Ramon Sol a ouvert les hostilités sur un board 4 8 6 5 8. Premier de parole, il avance son tapis pour un peu plus de 30 000 jetons, soit un bel overbet. Son voisin immédiat prend le temps de réfléchir et finit par payer, avec un tapis légèrement inférieur.
Sol retient son souffle, tandis que Bourdin (en arrière-plan) s’interroge…
La parole revient dès lors à Eric Bourdin qui se méfie de l’Espagnol comme du choléra. Il ne le lâche pas du regard et finit par folder en montrant un 8, pour un brelan touché à la river. C’est un bon fold évidemment, puisque Ramon ouvre alors 6 6 pour un full transformé sur la dernière carte, et qui transforme une main battue en main gagnante. Son adversaire malheureux ne peut que dévoiler une paire de 7 7 qui lui avait offert une quinte sur la turn, avant que la doublette du 8 ne rende sa domination incertaine…
Quand un full river vient fracasser une quinte turn, on en sort rarement sans victime !
Ramon souffle, ravi d’avoir été payé et Bourdin se félicite d’avoir su folder sa main, ce qu’il n’aurait peut-être pas fait s’il n’avait pas trouvé un payeur avant lui…
Joli coup donc pour le joueur qui perfe à chacun de ses passages au casino de Marrakech, avec notamment une belle 4ème place au WPTDeepstacks en septembre 2018 et une 14ème place au dernier WSOPC de janvier 2019.
Quand on se fait sortir dans un méchant set-up et que les mots vous manquent…
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…