Départ idyllique pour Philippe Guillou, mais surtout, départ tonitruant de ce Day 3. « Il va falloir des set-up pour que ça bouge », me glissait mon confrère Maxime Arnou en jetant un œil à une moyenne chatouillant les cinquante grosses blindes à 12h30. Et un set-up, croyez-moi, il y en a eu. L’action se déroule sur la table télévisée : en bataille de blindes, le dernier Irlandais encore en course, en la personne de Sven McDermott, opte pour un call de SB. Juste à sa gauche, le chipleader du jour augmente les enchères à 500 000. Mais le local ne se laisse pas faire et clique sur sa souris à hauteur de 1,825 million. Tapis chez le Français, snap call en face !
Sven Mc Dermott :
Philippe Guillou :
La croupière retourne un flop , qui ne change rien. Le turn renverse cependant la vapeur ! Stoïque, Sven reste de marbre, tandis que le Breton fait logiquement la moue. Une moue qui disparaîtra aussitôt la river retournée : une , qui lui donne un brelan trouvé in extremis. Guillou fait un tour sur lui-même en serrant le poing, bien conscient de ce crucial pot remporté le propulsant au passage à… 20,350 millions de jetons, soit 29 % des jetons en circulation à onze joueurs restants. Au calme, vous avez dit ?
Le fairplay reste de mise sur le WPO Dublin. Philippe Guillou en serait presque gêné de cette river gentiment chattée.
12e – Sven McDermott : 6 200 €
Tableau de bord
Il reste 11 joueurs (sur 1 389 entrées)
Level 37 / Blindes : 60 000 – 120 000, BB Ante de 120 000
Tapis moyen : 6 300 000
Prix assuré : 7 750 €
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…