Deux mains, 10 minutes de jeu : voilà les principaux chiffres à retenir de la bulle du Main Event BPT Deauville 2019. Autant dire que le point d’orgue de la journée n’a été qu’une formalité. Mais avant de vous conter l’élimination du bubble-boy officiel, en la personne de Quoc Phong Tran, tâchons de vous relater les deux double-up vécus au cours du main par main. A commencer par celui de Mikael Guenni, à tapis sur la river d’un tableau . En face, son adversaire retourne : il ne lui restait que quelques milliers de jetons à rajouter après une grosse mise sur la dernière carte. En possession de , Mikael se donnait un bon bol d’air frais avec son tapis tout beau tout neuf de 400 000.
Mikael Guenni
▪ Au tour ensuite de l’extravagant Albert Sebag, l’homme à la tchatche d’enfer, de vibrer. Albert s’est retrouvé à tapis sur un flop , avec , contre un homme nommé Serge (je n’ai pas son nom de famille, déso pas déso). Ce dernier dévoile , pour un dangereux tirage flush. Le turn lui apporte de nouveaux outers pour une potentielle quinte, mais la river s’apparente à une totale brique. S’en ai suivi une petite séance de trashtalk bon enfant ô combien succulente.
▪ La main suivante, Quoc Phong Tran, très mal en point avec 30 000 jetons, engage sa poignée de blindes de milieu de parole. Pour info, l’intéressé avait concédé un précieux coin-flip quinze minutes plus tôt face à Nizar Arafal (As-Roi > paire de huit). Son stack famélique a été suivi par Michel Leibgorin et Sandrine Phan, qui checkeront un board . Le binôme retourne respectivement et . Des mains gagnantes face au de Tran.
La bulle a officiellement éclaté.
Tableau de bord
Il reste 103 joueurs (sur 822 entrées)
Level 19 / Blindes : 6 000 – 12 000, BB Ante de 12 000
Tapis moyen : 400 000
Prix assuré : 1 210 €
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…