S’il y a une table qui vaut le détour, c’est bien la numéro une, planquée au fond de salle. On y retrouve un casting hétéroclite, mais ô combien sexy. Et si vous me demandez pourquoi mon intention s’est tout d’un coup focalisée sur cette table, c’est parce qu’un certain Benjamin Souriau s’est fait manger tout cru par un Néerlandais plutôt chaud d’action.
Son nom ? David Hu. Poker face imperturbable, tenue de table parfaite, écouteurs insérés bien au fond de ses oreilles : la dégaine est propre. Tâchons de contextualiser la dynamique de table entre les deux hommes pour comprendre la suite de l’action : David et Benjamin se sont une première fois chauffés avec un 4-bet shoove du premier, sans que le Français n’accepte l’invitation. Puis les rôles se sont inversés.
Souriau à open avec , s’est pris un 3-bet de David dans les dents, avant de 4-bet shoove sa petite trentaine de grosses blindes. Oupsy. David ne se fait pas prier pour suivre avec , pour engloutir l’ensemble des jetons mis en jeu. J’ai compté l’intéressé à 1,150 million de jetons. Et attention à ses adversaires de table, car monsieur à de la bouteille et plusieurs performances de choix à son actif.
Sa 10e place (58 250 €) sur le WPT Barcelone 2019 constitue son plus grain des 64 lignes Hendon Mob glanées sur le circuit. David Hu est d’ailleurs un sacré reggish des événements estampillés WPT et WPTDS, et s’est même laissé tenter au fameux pèlerinage végassien à l’été dernier. Bref, mon petit doigt me dit que c’te bonhomme à tous les moyens pour deeprun en profondeur ce tournoi.
Histoire de pimenter le tout, Abdelhamid El Khayati (440 000) et Omar Lakhdari (250 000) le surveillent de très près un et deux crans à sa gauche
Allez, on corse toujours plus le niveau de la table avec la présence de Jean-Paul Pasqualini, recensé à 600 000 jetons à mon dernier passage. Deux crans à sa gauche, notons aussi la présence de Timothée Scotti
Ils remportent 3 200 €
61e – Roger Taieb
62 – Olivier Arnault de Guenyveau
63e – Antoine Colas
Ils remportent 2 900 €
64e – Benjamin Souriau
65e – Philippe Joseph
66e – Alexandre Lavanant
67e – Julien Veissiere
68e – Julien Breuil
69e – Miroslav Alilovic
70e – Abdelkrim El Kandoussi
71e – Jazzar Maroun
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…