Tout a commencé par un tweet signé Bill Perkins, playboy milliardaire habitué des grosses parties high-stakes : il promettait ce samedi révéler le scandale du siècle dans le poker en ligne. Puis la baudruche s’est dégonflée petit à petit pour révéler un cas de « ghosting » assez courant : en gros, dans une partie supposée n’accueillir en ligne que des amateurs fortunés, l’un d’eux avait remis les clés de son compte à un pro pour raser la table de fish.
Malgré les cris d’orfraie d’une partie de la communauté online américaine, une bonne moitié se gausse quant aux malheurs de Bill Perkins et de son compère, le toujours très vulgaire Dan Bilzerian. Ce dernier, dans un accès de colère, a tweeté à son tour l’identité de l’un des « sept top pros » qui aurait abusé de l’argent et de la confiance des riches joueurs : Daniel « Junglemandan » Cates, déjà impliqué dans un cas du genre en 2011 (affaire qu’a très vite ressorti Vanessa Selbst, bien connue pour être une justice-warrior sur twitter).
Et après ? Les journaux ont beau faire les choux gras de ce genre d’affaire, on ne peut pas encore parler d’un scandale fou : ce « ghosting » qui peut en effet s’apparenter à de la triche ou en tout cas à un edge par rapport aux autres n’est pas non plus du niveau d’un compte super-user qui verrait toutes les cartes…
Pire : ce n’est pas dans les sites officiels que se sont passés ces arrangements avec la vérité mais sur l’un des nombreux sites « invitational » qui ont fleuri entre les pros durant les WSOP il y a deux ans, des sites illégaux, donc, qui permettent de jouer en toute illégalité des millions de dollars entre amis…
Bilzerian et Perkins devraient révéler d’autres identités de pros ayant donc joué sous un autre pseudo que le leur… Joey Ingram, journaliste d’investigation poker, est en tout cas sur l’affaire et promet d’autres révélations à venir.