Le beer pong bat son plein et les esprits s’échauffent. (En compagnie de Benjo de Winamax, nous avons perdu rapidement, mais pas suffisamment rapidement pour éviter une GDB instantanée). Pendant ce temps-là, la pression monte pour faire le cut sur les tables finales. Davidi Kitai fait son apparition à une table pendant quelques minutes avant de disparaître tel un magicien.
La rumeur veut que la casquette verte de Davidi ait été taillée directement dans un trèfle à quatre feuilles géant
Aux tables proches de l’espace presse, il y a eu du mouvement. zChance44 a connu une belle run, montant un gros tapis avant de tomber contre le vrai M. Chance à sa table, Yann Chantereau, qui a reçu une poignée de paires de rois dans la soirée – en l’occurrence, il paye le As-Roi d’Hadrien avec un Roi-Valet, pour un flop : R-J-X, suivi d’un as qui remet Hadrien devant, suivi d’un valet qui réinverse la situation ! zChance44 sort de l’épisode avec un tapis réduit à peau de chagrin, le retour va être difficile.
Yann Chantereau est béni des dieux ce soir
Juste à côté, Guillaume Diaz est en train de parler avec Jean-Charles Rémaud sur un board 2 de trèfle – 10 de coeur – 9 de trèfle – 9 de carreau – As de pique. Le pot fait 130k et le volatile n’hésite pas à faire un bet légèrement supérieur pour essayer d’arracher le morceau. Jean-Charles ne se démonte pas – il vient de dire à Guillaume qu’il avait le droit de checker s’il en avait envie, mais n’hésite pas plus de 30 secondes devant ce bet volumineux pour payer avec son As-Roi devant un Guillaume Diaz, qui ne s’en remettra pas : il sortira peu après.
Jean-Charles Rémaud à la tête d’une belle pile de jetons (autour de 600k)
J’ai pu parler à Jean-Charles qui m’a expliqué le coup (retranscription approximative) : « J’ai ouvert pré-flop avec A-R, il a call au bouton, le flop sort 9-10-3. A la turn, le 9 sort. Je relance de 18k et il revient sur moi à 65k. Diaz s’est montré agressif à la table durant toutes les mains précédentes, et il a perdu quelques coups contre moi. Je me dis qu’il n’y a pas de raison qu’il ait les 9, que ça s’inscrit dans sa stratégie d’agression et je paye. L’as sort à la river. Je checke, Diaz relance à 140k, je me dis qu’il ferait certainement moins s’il voulait value un 9, et je n’hésite pas longtemps à payer. »
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…