Apparemment, l’homme à la double casquette a ouvert la voie à un déchaînement de couvre-chefs à la limite de la légalité
Ils ne sont plus que 412 dans le Day 1C du Main Event sur 946 inscrits – à noter qu’il y a des courageux qui ont démarré ou ont reentry après le niveau 13/14, c’est-à-dire en commençant avec 25 ou 30 blindes, préférant cette stratégie à affronter l’enfer du tournoi 1D. En y faisant un petit tour, j’ai pu apercevoir Gaëlle Baumann qui tente une nouvelle fois sa chance sur cette structure impitoyable.
Sur le 1C, un gros coup perdu par Moundir (un peu en dessous de 200k) qui a défendu sa BB face à la relance standard joueur au high jack. Les cartes tombent : 9 de coeur, Roi de carreau, 2 de trèfle. Le high jack check, Moundir met mi-pot (15k) au milieu, payés, avant un 5 de trèfle au turn checké deux fois. A la river, le high jack se réveille et met 32k dans le pot. Moundir hésite un moment, paye, et découvre le K-10 dépareillé de son adversaire, médusé. La question reste complètement ouverte de savoir s’il a bien fait hier (panache mis à part) de saborder son tapis pour retenter sa chance.
Coup dur pour Moundir
Au 1D (déjà niveau 8, 300/700) je m’arrête pour saluer Mickaël Athias, qui espérait se coucher tôt hier pour être au top aujourd’hui. Malheureusement il a fini runner-up du Déglingo de minuit, ce qui a forcément prolongé les festivités jusqu’à tard – pour ceux qui ne connaissent pas le Déglingo, il s’agit d’acheter un jeton à 10 euros, qui ouvre le droit à s’asseoir à table pour être à tapis dans le noir sur une table de 10 avec une main de Omaha. S’il a la chance de gagner, il gagne un jeton bleu, qui lui permet de refaire la même chose, et s’il survit, il peut s’asseoir à la dernière table qui déterminera le vainqueur. Bien sûr, les reentries du premier tour sont illimitées, ce qui augmente le prize pool final.
Mickaël Athias, runner-up déglingo
A sa table, les esprits sont justement en train de se chauffer. Coralie Sferrazza sur-relance en SB à 6000 sur un pot relativement modeste. Elle est payée par le joueur au bouton, qui part à tapis en voyant le flop K-J-As tout à coeur. Coralie paye dans la milliseconde et les jeux sont dévoilés : paire de Rois pour elle, Dame de coeur-Valet de pique pour son adversaire, qui est étonnamment à 36%. C’est suffisant pour faire dix de trèfle au turn, et pour enfoncer le clou il fait même un 4 de coeur à la river. Le coup dur, et la laisse perplexe. On n’est pas passé loin de la quinte flush royale, c’est dommage.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…