Les joueurs ne semblent pas rassasiés au retour de leur dinner break. Les éliminations s’enchaînent, avec une perte de 20% du field restant en un seul niveau. Il faut dire que certains joueurs s’emploient ardemment à mettre de l’action à leur table. C’est le cas à la 80, avec Ali en siège 1. Full survêtement rouge siglé Givenchy, tel un sportif de haut niveau prêt à rentrer dans la compétition, Ali joue des masses sans timidité.
Face à Céline, une des rares féminines à disputer ce Main Event, Ali n’hésite pas un instant à call son tapis préflop, pour 85k, soit un gros tiers de son propre stack. Tout le monde fold pour découvrir les jeux et aller au showdown.
Céline :
Ali :
Tableau :
Avec un flop plein d’espoir et malgré le brelan touché turn, la river est implacable et fait tomber la pièce du côté d’Ali, qui monte à l’issue de ce coup à 400k soit deux average large.
Ali siège 1 envoie dans le rail Céline siège 10
On décide de rester quelques instants, flairant une légère odeur de sang et on n’est pas déçu : coup suivant, revoilà Ali en UTG qui envoie 4BB pour 25k et trouve un premier payeur avec Arthur, assis devant un stack de même acabit, environ 400k. Et sans peur aucune, son voisin immédiat pousse tout, soit 109k pour Mickaël. La parole revient à Ali, les autres joueurs ayant sorti le popcorn. Et le tapis est payé chez le sportif de haut niveau. Arthur fold sagement et on va donc enchaîner un second showdown.
Ali :
Mickaël :
Tableau :
Un As dès le flop met à mal la dynamique gagnante du all-in and call d’Ali, qui redistribue dans la foulée en partie son gain précédent.
C’est décidé, on va garder un oeil à cette table où les sortants s’enchaînent.
Focus et dans son coup, Ali laissera cette fois sa proie prendre le dessus, et perdra quelques plumes au passage
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…