La tempête annoncée et tant redoutée n’aura pas découragé les centaines de joueurs qui ont afflué à Deauville pour ce rendez-vous traditionnel du poker hexagonal. Pour son avant-dernière étape de la saison, le Barrière Poker Tour a posé ses valises dans la capitale du bon goût normand, après Paris, Bordeaux, Ribeauvillé et Toulouse. La dernière session de ce BPT 2023 se tiendra en Suisse à Montreux à la fin du mois de novembre.
C’est à Deauville que tout a commencé, en 2007. Et c’est donc toujours avec beaucoup d’émotion que les joueurs et le staff de l’organisation foulent les tapis moelleux du prestigieux salon des Ambassadeurs.
Avec 601 entrées payantes, le Main Event de ce festival propose une formule bien connue et qui attire toujours autant d’amateurs : 50 000 jetons pour 570 euros de buy-in, une structure profonde, un accueil très quali et humain. Ici, beaucoup se connaissent et on apprécie le côté PME familial qui propose une offre poker de qualité, artisanale et conviviale. Le sur-mesure à la française version poker.
Le jour 2 a démarré à 15h ce samedi et ils sont encore 163 joueurs aux tables de ce Main Event. La première pause de la journée nous permet de croiser quelques visages bien connus, comme Lucien Cohen, qui avait perfé ici-même (tout le monde s’en souvient encore), avant de récidiver il y a peu, à Barcelone en août dernier (nous y étions déjà) pour un gain historique (676 000 euros pour sa victoire sur le Main Event des Estrellas Poker Tour).
Avec Clémence aux manettes des réseaux sociaux de Barrière et l’inénarrable Matthieu Sustrac pour le coverage sur ClubPoker, le récit des actions aux tables offre toutes les garanties de qualité. Ce sera donc pour nous l’occasion de vous proposer une galerie de portraits, sous forme d’entretien, avec des figures emblématiques de l’univers Barrière.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…