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Les chroniques des WSOP 2010 par Jérôme Schmidt – 4/16

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13 juin 2010


Le talent d’un journaliste poker doit être double : savoir repérer à plusieurs mètres de distance une main-clé qui s’apprête à se dérouler (en clair, ne pas rester collé à une table à regarder une demie-heure de 3-bet pré-flop soldés par un « fold » général) et garder les oreilles grandes ouvertes sur les rumeurs de la foule. C’est d’autant plus vrai aux World Series, où les paris entre joueurs sont incessants et où le poker-business s’active de plus en plus : transferts de joueurs, sponsoring, backing, etc.

La table finale du Ladies des WSOP 2010 aura fait exception à la règle : si le contingent de supporters français était venu en petit comité —mais très actif—, la presse avait déserté, s’octroyant une pause méritée au milieu de ces journées de 14 heures terrés dans l’Amazon Room, sa lumière-néon, sa climatisation glaçante dès que la salle se vide, et ses longs couloirs jonchés de gobelets plastiques et papiers gras.

Car s’il est une table finale qui mérite le qualificatif « éclair », c’est bien celle du Ladies. En quelques heures à peine, cette table d’amateurs (toutes les pros avaient mystérieusement trouvé la porte de sortie le jour précédent) a réussi à trouver un vainqueur, lors d’un déroulement final express dont est sortie vainqueur la seule Française, Vanessa Hellebuyck. La Française a littéralement exécuté ses adversaires à partir de la cinquième place, profitant de l’importante masse de son tapis face aux poursuivantes.


Cette native de Levallois-Perret n’est pas une professionnelle du poker, même si elle arbore fièrement les couleurs de son sponsor (Poker770, qui a toujours misé sur le poker féminin depuis ses débuts) et possède un joli palmarès de régularité lors de ses dernières apparitions en tournoi.

Si la victoire est belle pour Vanessa Hellebuyck, quelques minutes cependant après son triomphe (c’est, historiquement, le cinquième bracelet WSOP français, et le premier alloué à une femme) elle était devant le Rio, avec quelques amies, les pieds plus que jamais sur terre : « Ah bon, tu es certain ? Je suis la première Française ? Il n’y a pas Vanessa Rousso avant moi ? » Lorsqu’on lui fait remarquer que Vanessa Rousso n’est ni totalement française (elle l’est considérée pour des raisons plus marketing qu’autre chose) ni détentrice d’un bracelet, elle balaye la remarque d’une main, et se demande à haute voix où elle va bien pouvoir dîner. Il est déjà 22h, et les couloirs du Convention Center sont vides, les quelques rares pros encore en course étant en dinner-break.

Finalement, cette victoire de Vanessa Hellebuyck est du même acabit que le deep-run (soldé par une troisième place) d’Antoine Saout au Main Event 2009. Il est toujours étrange, de l’extérieur, de remarquer la décontraction presque totale de ces joueurs face à l’enjeu, tant financier que —surtout— symbolique. Hier soir, devant le Rio, Fabrice Soulier était presque plus heureux pour la victoire de Vanessa Hellebuyck que la joueuse elle-même. Car il sait bien l’importance quasi-historique de ce type de victoire, et qu’elle pourra, si elle le désire, capitaliser longuement sur ce bracelet.

D’ailleurs, l’an dernier, n’est-ce pas ce détachement qui a permis d’Antoine Saout d’aller si loin dans le Main Event ? Un joueur qui ne connaît que vaguement Phil Ivey, comme il me l’avait confié en interview, ignore tout de ses adversaires français encore en course dans les 50 derniers joueurs et n’a, finalement, rien à perdre, ne constitue-t-il pas le joueur le plus dangereux à une table ?

Être conscient de l’importance de l’enjeu devient étrangement un handicap qui touche les meilleurs joueurs hexagonaux : personne ne doute un instant que l’an dernier, au Main Event, Fabrice Soulier ou Ludovic Lacay avaient un edge plus important sur le field, à une poignée de joueurs restants que Saout. Et pourtant, c’est le jeune Breton qui a décroché la troisième place, comme si son anonymat faisait lui aussi partie de ce fameux « méta-game » du poker.


Ce dimanche, aucun tournoi à gros prizepool ne s’achevait : parallèlement aux 192 000$ de Vanessa Helebuyck, le Stud à 1 500$ avait sa finale ainsi que le Limit Hold’Em 6-handed. Lors du Stud, c’est l’Anglais Richard Ashby qui décroche les quelques 140 000$ réservés au vainqueur tandis que le Limit Hold’em 6-handed revient à Dutch Boyd, un habitué des performances multiples aux WSOP. Il avait notamment remporté son premier bracelet en 2006, dans un tournoi short-handed, à 2 500$. A l’époque, son adversaire de heads-up n’était autre que le champion du monde en titre, Joe Hachem.

Je me souviens encore parfaitement du désarroi de Joe Hachem lors de la main finale l’opposant à Dutch Boyd. Depuis le début des World Series, Hachem était revenu à Las Vegas avec la ferme intention de montrer à la communauté poker que son titre au Main Event n’était pas usurpé. Cet amateur australien avait explosé 1 an auparavant, venant de nulle part. Mais, contrairement à d’autres vainqueurs du Main Event disparus dans les affres de l’anonymat (ou du brokage), Hachem avait de toutes autres ambitions : devenir un pro à part entière, et faire taire les mauvaises langues. En gagnant un bracelet « back-to-back », il aurait pu mettre un terme définitif aux rumeurs négatives. Ce n’était que partie remise : quelques mois plus tard, il remportait un doublé historique en remportant devant Daniel Negreanu le WPT Championship 25 000$ au Bellagio…

Jérôme Schmidt

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[BPT Toulouse] Et à la fin, c'est Sofian qui gagne !

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Niveau 34 – 200k/400k ante 50k – 2 joueurs

Le heads-up aura finalement été assez rapide malgré un retour de suspens dans un match qu’on pensait à sens unique après le KO de Sofian dès le début de la finale.

Didier Logghe se sera bien battu mais s’incline au final avec Valet Sept contre la paire de Huit à l’issue d’un board : 6 7 K 2 4

Belle victoire pour Sofian, qui empoche un chèque de 35230€, tandis que Didier repart avec un gain de 23350€.

Place désormais au champagne et à la photo officielle pour célébrer le vainqueur du BPT Toulouse 2018.

Assis devant une tonne, Sofian remporte le trophée du BPT Toulouse 2018, en costaud !

 

Sofian Benaissa, vainqueur bien entouré !

 

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[BPT Toulouse] Heads-up de fête foraine

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Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 2 joueurs – Moyenne : 10425k

Le heads-up commence très fort par un double-up de Sofian, qui arrive à doubler avec As Six contre les Dames, une nouvelle fois, chez Didier. Le 6 au flop puis l’As turn et Didier doit se délester de 9025k, le montant du tapis adverse. Pour la plus grande joie du clan de Sofian, resté en nombre malgré l’heure tardive.

Puis Didier relance la machine et enchaîne deux double ups de suite pour revenir à niveau !

Ce heads-up commence très fort, en mode montagne russe.

Le champagne va réchauffer si les deux finalistes ne se décident pas !

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[BPT Toulouse] Soleau, 3ème, laisse place au duo final

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Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 3 joueurs – Moyenne 6950k

Enorme coup entre Didier Logghe et Ludovic Soleau, le premier allant sortir le second en deux coups de suite.

Le coup principal, celui qui déstacke Soleau et le laisse avec une toute petite blind, se déroule d’une façon bien étrange. Fatigue ou méconnaissance des règles, Didier de petite blind, annonce « relance » en poussant la mise initiale qu’avait posé Ludovic au bouton, soit un min-raise. Sofian en BB s’échappe du coup et après intervention rapide et efficace du floor, on n’autorise à Didier qu’une min relance, ce que s’empresse de compléter Ludovic.

Flop QJ4. All-in de Ludovic et insta call de Logghe, avec QQ pour brelan max floppé. Ludovic retourne les As, meurtris, et rien ne vient l’aider. Après avoir payé les 4420k du tapis adverse, il ne lui reste que 450k, soit à peine une BB, qu’il perdra le coup suivant contre le même adversaire.

Ludovic Soleau sort donc à la troisième place, pour un joli gain de 15720€ !

Place au heads-up final.

 

Soleau à gauche, sorti par Logghe au centre

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