En me levant à 14h30, j’ouvre Facebook qui a largement eu le temps de se remplir de messages explicites. Soufflé par la nouvelle, j’en lis dix, vingt, trente… mais au bout d’une bonne cinquantaine, je m’aperçois qu’entre les touches de mon clavier, les vieilles cendres et les vieilles miettes se mélangent à des larmes fraiches… Ca va pas le faire. « I can’t believe the news today» chante Bono depuis bientôt trente ans. Une phrase-bateau qui se vérifie tous les jours mais malheureusement bien plus aujourd’hui. Une fois tous les deux-trois ans, une triste nouvelle me touche un peu plus que celles du quotidien.
J’ai connu Eric Haik lors de mon tout premier coverage, le WPT Grand Prix de Paris en mai 2010. Après déjà quelques jours de tournoi mais à encore quelques places avant la bulle, je me rappelle comme si c’était hier, avoir souffert avec lui dans un coup décisif qui l’opposait à Antoine Amourette. Ce dernier demandait le tapis d’Eric qui avait alors eu l’un des plus gros mal de crâne auquel j’ai pu assister en live. Pendant son interminable réflexion, il s’était même excusé auprès de Patrick Bruel, avait fini par s’auto-timer puis folder (à raison).
Il terminera 20ème du Main mais remportera surtout le Side du lendemain, le plus beau résultat de toute sa très belle carrière. Eric Haik allait alors définitivement me marquer dans ma nouvelle carrière puisqu’il allait être le tout premier joueur que j’allais interviewer.
Grand habitué du circuit français, j’allais ensuite le revoir des dizaines de fois. Ces joueurs sont finalement des proches que je vois plus souvent que certains membres de ma famille ou que certains amis…
Le dernier tournoi dans lequel j’ai vu Eric était le Main Event des WSOP-E à Cannes, à côté de Scotty Nguyen.
Ah si ! Je l’ai croisé dans le bureau du directeur d’un magazine concurrent au lendemain du WPT d’Amnéville. On avait alors évoqué la victoire de notre ami commun Adrien Allain. Puis, on s’est quitté en se disant « A bientôt »… tu parles. Quels cons !
Je pense qu’après la vie, c’est comme avant la vie : il n’y a rien du tout. Mais si je me trompe, Eric, joue une belle partie avec Stu Ungar… et si tu pouvais remercier de ma part John Lennon, Bob Marley, Jimi Hendrix, Alferd Hitchcock et tous ceux qui nous ont fait vibrer ne serait-ce qu’une fois, pendant qu’on était encore là, comme toi.
Et si en plus, les Mayas avaient raison, on se revoit tous bientôt ! Ici ou ailleurs, du moment qu’on est tous ensemble…
TM.
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Pour mémoire, voici la vidéo de la Team Poker Leader
lors de la Team Poker Cup, en mars 2011 :
Le heads-up aura finalement été assez rapide malgré un retour de suspens dans un match qu’on pensait à sens unique après le KO de Sofian dès le début de la finale.
Didier Logghe se sera bien battu mais s’incline au final avec Valet Sept contre la paire de Huit à l’issue d’un board : 6 7 K 2 4
Belle victoire pour Sofian, qui empoche un chèque de 35230€, tandis que Didier repart avec un gain de 23350€.
Place désormais au champagne et à la photo officielle pour célébrer le vainqueur du BPT Toulouse 2018.
Assis devant une tonne, Sofian remporte le trophée du BPT Toulouse 2018, en costaud !
Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 2 joueurs – Moyenne : 10425k
Le heads-up commence très fort par un double-up de Sofian, qui arrive à doubler avec As Six contre les Dames, une nouvelle fois, chez Didier. Le 6 au flop puis l’As turn et Didier doit se délester de 9025k, le montant du tapis adverse. Pour la plus grande joie du clan de Sofian, resté en nombre malgré l’heure tardive.
Puis Didier relance la machine et enchaîne deux double ups de suite pour revenir à niveau !
Ce heads-up commence très fort, en mode montagne russe.
Le champagne va réchauffer si les deux finalistes ne se décident pas !
Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 3 joueurs – Moyenne 6950k
Enorme coup entre Didier Logghe et Ludovic Soleau, le premier allant sortir le second en deux coups de suite.
Le coup principal, celui qui déstacke Soleau et le laisse avec une toute petite blind, se déroule d’une façon bien étrange. Fatigue ou méconnaissance des règles, Didier de petite blind, annonce « relance » en poussant la mise initiale qu’avait posé Ludovic au bouton, soit un min-raise. Sofian en BB s’échappe du coup et après intervention rapide et efficace du floor, on n’autorise à Didier qu’une min relance, ce que s’empresse de compléter Ludovic.
Flop QJ4. All-in de Ludovic et insta call de Logghe, avec QQ pour brelan max floppé. Ludovic retourne les As, meurtris, et rien ne vient l’aider. Après avoir payé les 4420k du tapis adverse, il ne lui reste que 450k, soit à peine une BB, qu’il perdra le coup suivant contre le même adversaire.
Ludovic Soleau sort donc à la troisième place, pour un joli gain de 15720€ !