Alors que je regarde Alain Roy faire folder Martin Jacobson grâce à un 4bet bien placé, il y a beaucoup d’action à la table juste derrière.
Je me retourne et arrive sur board [5h] [9s] [3h] [ah] où Idris Ambraisse mise 12,1k hors de position. Il a ouvert le pot en position précoce. En fin de parole, Marios Torbergsen min-raise à 20,2k. C’est payé et le duel se poursuit sur la rivière [js].
Yann Brosolo et Idris Ambraisse
Après le check d’ElquA, il ne faut pas longtemps au Nordique pour pousser ses 71,4k. Idris semble avoir une grosse décision.
« Le compte? » demande-t-il au croupier qui lui annonce donc le montant exact. « Where do you come from ? » tente-t-il ensuite sans provoquer de réaction. Marios esquisse un sourire et ne répond pas. « Nuts? » embraille Ambraisse qui finit par folder [5s] [5c]. Marios monte à 120k alors qu’Idris descend à 150k.
Sur le coup suivant, Yann Brosolo ouvre UTG et 4bet shove Sampsa Hytoenen avec [7d] [7h]. C’est snap payé puisqu’il y a [ac] [as] en face. A l’issue du coup, Yann tombe à 20k. Il 3bet shove avec [ks] [ts] mais l’ouvreur initial, Philippe Ktorza, paye avec [kd] [qs] pour éliminer le vainqueur du EFOP Gold 2012.
Colocataire à Barcelone pendant un temps et voisin de table de Brosolo, Idris Ambraisse est le seul rescapé de la MIF. Yann lui s’en veut beaucoup car il pensait que Hytoenen n’avait que 45k (68k en fait).
Basile Yaiche, lui aussi membre de la MIF groupe de jeunes pros du poker, vient de quitter la partie. « J’ai [qd] [ks] en grosse blinde et je suis parti pour folder après l’ouverture d’un joueur serré pour 2,4k. La petite blinde paye et il y a trop de dead money », explique le jeune homme qui pousse donc 16k (16bb). Mauvais timing pour Basou puisque l’ouvreur paye avec [qd] [qh] et le buste !
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…