LONDRES, CAPITALE DU POKER
Les World Series ont toujours quelque chose de spécial qui attire les foules et le field le plus exceptionnel qui soit. L’édition des WSOP-europe au Casino Empire n’a pas dérogé à la règle et a couronné des champions indéniables, comme Phil Laak, Gus Hansen ou Jeff Lisandro.
Retour sur quinze jours de poker non-stop.
Par Claire Renaut, de Madeinpoker.com
MAIN EVENT
Après quatre jours de combat intense dans un field réputé particulièrement difficile de 346 joueurs, deux Français avaient tout de même réussi à se frayer une place jusqu’en table finale de ce Main Event WSOPE à 10 000 £ : Nicolas Levi et Marc Inizan.
Hélas, nos deux frenchies ne pourront se hisser jusque sur le podium : Marc Inizan est éliminé à la neuvième place sur la même main que Brian Powell (ce dernier est éliminé huitième car il avait plus de jetons que Marc au moment du coup). Les deux joueurs partent à tapis avec une paire de 8 chacun pour tomber face à AK chez Ronald Lee. Arrivé short stack, Marc s’est bien défendu en volant de nombreuses fois les blinds, mais il ne remporte pas cet ultime coin flip et repart avec la coquette somme de 54 114 £.
Nicolas Levi a connu une finale plus que mouvementée. Arrivé second short stack de la table, il commence par doubler en remportant un coin flip contre Roland de Wolfe avant d’en remporter un autre contre Ronald Lee avec KQ contre paire de 5. L’homme au chapeau enchaîne ensuite un beau value bet puis un joli call et se replace tranquillement parmi les gros tapis de la table.
Nico perd ensuite un gros flip contre James Bord avec AQ contre paire de valets et repasse short. Et quelques minutes plus tard, on vous le donne en mille : Nicolas redouble à nouveau en battant A-10 chez De Wolfe avec A-8 ! Nico finira ensuite sa course à la cinquième place en perdant avec paire de 9 contre KQ chez Ronald Lee. Un parcours exemplaire qui lui vaut de remporter plus de 208 000 £, soit le plus gros gain de sa carrière.
Peu après l’élimination de Nicolas Levi, c’est au tour du short stack Roland de Wolfe de quitter la piste 4e après avoir poussé son tapis avec KQ de SB pour tomber face à un A8 qui restera devant chez Baldassari, de BB.
Bien que longtemps chip leader, ce sera ensuite au tour de Ronald Lee de s’en aller après avoir vu son stack fondre en ayant notamment perdu de nombreux pots puis KQ contre A3 chez Bord et enfin AK contre A4 chez Fabrizio. Lors de la dernière main, Lee envoie avec une paire de 5 et se fait payer par Bord debout sur la table avec AK. La pièce tombera du mauvais côté pour Lee qui est éliminé à la troisième place.
Le heads-up durera un peu plus d’une heure avant que les tapis ne volent au milieu préflop avec paire de 5 chez l’Italien Baldassari contre paire de 10 chez James Bord. Ce dernier reste devant et remporte le premier bracelet de sa carrière.
TOURNOI HEADS-UP
C’est après moult péripéties que le Danois Gus Hansen a pu décrocher son premier bracelet au Casino Empire face à un public venu nombreux pour soutenir celui qui est, plus que jamais, un des meilleurs joueurs au monde de NLHE.
Si le premier match avait été remporté par Hansen, le second avait été décroché par Jim Collopy (un des meilleurs joueurs de tournois online au monde sous le pseudo « Mr Big Queso ») suite notamment à trois suck out consécutifs. D’avis général, Gus Hansen dominait en effet son adversaire de bout en bout avant de perdre des coups dans lesquels il était favori et de concéder ainsi la seconde victoire à son adversaire. C’est donc avec soulagement que le Danois a cette fois évité le pire et remporté ce match de tête-à-tête après plus de trois heures de bataille. Les premières mains ont été remportées par Collopy avant que tout ne s’inverse suite à un set up : sur un board JJxx2, Jim possède AJ et Gus, une paire de 2.
Lors de la dernière main, Collopy surrelance Hansen à tapis avec [ks] [4s] et se fait payer par une paire de 4 chez Gus. Cette fois, pas de suck out et Gus Hansen remporte, outre sa précieuse breloque en or, 288 409 £ qui viendront se rajouter à ses 8 millions précédemment remportés en tournoi, confirmant ainsi, plus que jamais, son statut de superstar du poker.