Avouons-le, il y avait une certaine fébrilité sur le tournage avant de connaître les premiers chiffres. Est-ce que les téléspectateurs seront au rendez-vous ? N’a-t-on pas attendu trop longtemps pour faire cette 3^ème saison ? Et milli autres question.

Voici pourquoi lorsque les chiffres officiels sont tombé, on a tous respiré un grand coup. Oui, les téléspectateurs sont présents. On a même fait le meilleur démarrage de toutes les saisons. Au moins, le concept n’est pas usé et il y avait une vraie attente autour de cette émission.

Mais la meilleure nouvelle est la quotidienne du lundi qui parvient à faire le même score que le prime du vendredi soir ! Sans excès d’optimisme, cela peut vouloir dire que le bouche à oreille a bien fonctionné et que l’émission plait.

Nous serons tous payé pareil à la fin du mois, mais la satisfaction de produire une émission qui plait procure un plaisir incroyable.

Du côté de chez PokerStars, on affiche la même satisfaction. Le monde du poker n’a pas connu que des jours glorieux et ces dernières semaines ont été émaillé de mauvaise nouvelles. Alors cela fait du bien de présenter un programme poker au grand public et de constater qu’il séduit et donne envie de jouer.

UNE BELLE EQUIPE DE MASOCHISTES

Allez, je vous fais une révélation : tout n’est pas très carré ici. La prod fonctionne beaucoup à l’impro et on a parfois des « vides » qu’il faut boucher en urgence. C’est valable dans tous les corps de métier, d’ailleurs. On pourrait imaginer que cela créerait des crises, des tensions, que les fameuses « distorsions du temps » que j’ai évoquées plus tôt auraient des conséquences néfastes sur le programme. Eh bien non, c’est même le contraire.

Dites-vous une chose : pratiquement tous les intervenants de La Maison du Bluff sont de grands professionnels avec un CV long comme le bras. Ils ont bossé sur des projets pharaoniques pour les plus grandes chaines. Alors quand je leur demande s’ils ne sont pas un peu perdus dans cet emploi du temps qui s’inspire davantage d’une toile de Miro que d’un tableau Excel, ils me répondent « Au contraire, on est là pour ça ! ». Eux, les retards, les plantades, les imprévus, ils adorent ! Allez comprendre.

par Alexis Laipsker, directeur de La Maison du Bluff