Si Estelle Denis n’est plus à présenter dans le monde télévisuel, il en est déjà quasiment de même dans le monde du poker. En un an et demi, elle compte déjà deux prestigieuses lignes dans son palmarès avec sa 203e place au WSOP Main Event 2009 et sa 22e place au WPT d’Amnéville 2010, pour des gains de plus de 52.000$. Entre ces deux performances, elle a intégré la Team d’Everest Poker et rejoint ainsi Fabrice Soulier et Valentin Messina sous ces nouvelles couleurs. En plus que son émission quotidienne 100 % Mag sur M6, elle va présenter la nouvelle émission de poker : Carrément Poker : filles contre garçons sur W9.
Par Tommy Mandel.
Comment avez-vous découvert le poker ?
Estelle Denis : C’était juste avant de présenter le Tournoi des As sur Paris Première il y a cinq ans. Je ne me voyais pas présenter l’émission sans savoir y jouer. J’avais un copain qui jouait beaucoup et il m’a appris lors d’une partie entre copains. J’ai tout de suite adoré.
Êtes-vous plutôt instinctive ou calculatrice ?
E.D. : Il y a des gens qui ne jouent uniquement qu’avec les statistiques, qui calculent tout ; moi j’aime assez suivre mon instinct mais je ne m’entête pas au flop si je n’ai pas trouvé mes cartes. Dans la vie, je n’ai jamais de regret. Jamais je ne me suis dit : « Mince, j’aurais peut-être dû faire ça. » Au moment où je décide de faire quelque chose dans la vie, je ne le regrette jamais, même si je perds. Lorsque je prends une décision, je m’y tiens. Dans la vie, je fais « tapis » ou je me couche, jesuisassez«cash»!Je sais ce que je veux, je peux m’emballer pour quelque chose aussi vite que je peux me « désemballer ». Dans la vie, je ne bluffe jamais.
Comment a évolué votre profil de joueuse ?
E.D. : Moi qui ne sors jamais, qui n’aime pas trop les dîners où il y a trop de monde, je n’ai jamais fait autant de soirées chez moi que depuis que je joue au poker. C’est un moyen sympa d’être avec des amis, ça permet de ne pas préparer le dîner parce que c’est bien évidemment poker ou bouffe, on ne peut pas faire les deux ! Tu fais juste un apéro, tu mets les bières au frigo et trente minutes après, on joue, c’est tranquille, ça ne fait pas de miettes, c’est parfait ! (Rires.) Avec dix copains à la table, c’est un bon moyen d’être ensemble et de jouer ensemble.
Et malgré mon emploi du temps surchargé, je joue encore de plus en plus ! Maintenant Internet permet de jouer énormément de mains et économise des baby-sitters !
Mais il est certain que je préfère l’ambiance et le protocole du live : arriver, tirer ma place, regarder ma table, m’installer, bien placer mes lunettes à ma gauche, toucher mes jetons, mettre mon petit logo… C’est un rituel comparable à celui d’un sportif qui me donne la nostalgie de l’époque où je jouais au foot et que je préparais mon petit sac avec mon petit maillot…
Comment conciliez-vous votre carrière professionnelle avec votre nouvelle carrière chez Everest Poker ?
E.D. : Ma vie professionnelle est ma 4e saison de 100 % Mag et bientôt Carrément Poker : filles contre garçons. Je suis très organisée sur mon émission qui reste mon bébé et mon quotidien. Le poker est plus pour les soirées ou le week-end, je n’irais pas en cercle à 10h du matin ! L’un n’empêche pas l’autre. J’arrive à me libérer pour les gros événements et j’ai donc envie d’aller le plus loin possible à chaque fois pour mettre à profit ce laps de temps.
Le WPT d’Amnéville a été votre premier résultat sous vos couleurs d’Everest Poker. Quel bilan tirez-vous ? E.D. : Bien que j’aie fini 22e du tournoi, mon élimination après un tirage manqué reste mon pire souvenir de joueuse. J’avais tellement envie de rester parce que je bataillais depuis trois jours. Après m’être fait craquer une paire d’as par roi-six puis un full par un carré, rien n’allait mais je continuais de m’accrocher. Et soudain, c’était fini ! C’est une déception brutale ! Rien que d’y repenser, ça m’énerve encore !
Le heads-up aura finalement été assez rapide malgré un retour de suspens dans un match qu’on pensait à sens unique après le KO de Sofian dès le début de la finale.
Didier Logghe se sera bien battu mais s’incline au final avec Valet Sept contre la paire de Huit à l’issue d’un board : 6 7 K 2 4
Belle victoire pour Sofian, qui empoche un chèque de 35230€, tandis que Didier repart avec un gain de 23350€.
Place désormais au champagne et à la photo officielle pour célébrer le vainqueur du BPT Toulouse 2018.
Assis devant une tonne, Sofian remporte le trophée du BPT Toulouse 2018, en costaud !
Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 2 joueurs – Moyenne : 10425k
Le heads-up commence très fort par un double-up de Sofian, qui arrive à doubler avec As Six contre les Dames, une nouvelle fois, chez Didier. Le 6 au flop puis l’As turn et Didier doit se délester de 9025k, le montant du tapis adverse. Pour la plus grande joie du clan de Sofian, resté en nombre malgré l’heure tardive.
Puis Didier relance la machine et enchaîne deux double ups de suite pour revenir à niveau !
Ce heads-up commence très fort, en mode montagne russe.
Le champagne va réchauffer si les deux finalistes ne se décident pas !
Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 3 joueurs – Moyenne 6950k
Enorme coup entre Didier Logghe et Ludovic Soleau, le premier allant sortir le second en deux coups de suite.
Le coup principal, celui qui déstacke Soleau et le laisse avec une toute petite blind, se déroule d’une façon bien étrange. Fatigue ou méconnaissance des règles, Didier de petite blind, annonce « relance » en poussant la mise initiale qu’avait posé Ludovic au bouton, soit un min-raise. Sofian en BB s’échappe du coup et après intervention rapide et efficace du floor, on n’autorise à Didier qu’une min relance, ce que s’empresse de compléter Ludovic.
Flop QJ4. All-in de Ludovic et insta call de Logghe, avec QQ pour brelan max floppé. Ludovic retourne les As, meurtris, et rien ne vient l’aider. Après avoir payé les 4420k du tapis adverse, il ne lui reste que 450k, soit à peine une BB, qu’il perdra le coup suivant contre le même adversaire.
Ludovic Soleau sort donc à la troisième place, pour un joli gain de 15720€ !