On le disait ruiné, déprimé, totalement perdu dans son poker : en quelques mois seulement, Gus Hansen a prouvé qu’il était toujours un grand champion. Après une année désastreuse en 2009 (« seulement » 220 000$ de gains alors qu’une année de pro, sur le circuit des tournois coûte 3 à 4 fois plus) ponctuée par des pertes records online (autour de 5 à 6 millions au total), le « Great Dane », comme aime l’appeler la presse, était donné pour mourant dans le cimetière des éléphants très peuplé des champions de poker…
Hansen lui-même le déclarait en interview l’an dernier : le poker, ce n’était plus vraiment pour lui. Il allait marquer une pause, revenir aux fondamentaux du jeu, et même, quand il le fallait, « grinder » quelques centaines de milliers de dollars au Backgammon, son jeu de prédilection. Résultat : pendant l’EPT Monte-Carlo, le Danois avait même déserté le Day 3 de la compétition pour continuer une juteuse partie de cash-game en backgammon contre un milliardaire de passage dans la principauté monégasque… Bien lui avait pris puisque les sommes gagnées ce jour là étaient bien supérieures aux « payouts » de la grande finale de l’European Poker Tour.
Plus tôt dans l’année, déjà, Gus Hansen avait repris les tables onlines les plus chères avec une philosophie de jeu différente : moins gamble, à des limites parfois plus raisonnables. Au final, il passe une année 2010 moins catastrophique que prévue (- 1,4 millions de dollars alors qu’ils avait commencé par en perdre 4…), virant même souvent en tête du classement mensuel des tables high-stakes depuis quelques mois.
Côté tournois, par contre, l’embellie est totale puisque depuis la rentrée, le champion danois a réussi à décrocher son premier bracelet WSOP (lors du Heads-Up à 10 000$ des WSOP-Europe au Casino Empire à Londres) —un exploit qui lui avait toujours échappé malgré ses victoires à répétitions sur le circuit WPT.
Hier, Hansen a rajouté un peu de liquidités à sa bankroll : 1 000 000$ de gains remportés au terme d’un sit’n’go bien spécial, accessible par des satellites qualificatifs, lors du FullTilt Million IX, où le vainqueur rafle toute la mise… Le Danois a rencontré peu de difficultés lors de cette table télévisée où participaient également Patrik Antonius (un autre géant du online, qui passe une année moins lucrative qu’à son habitude), James Bord (vainqueur du Main Event des WSOP-E 2010), Barney Boatman (une figure du poker anglais, aux côtés de son frère Ross) et Howard Lederer (le grand manitou de Full Tilt). Il finit ainsi l’année en beauté, avec plus d’1,5 millions de dollars de gain, soit la troisième meilleure saison de sa carrière.
Le heads-up aura finalement été assez rapide malgré un retour de suspens dans un match qu’on pensait à sens unique après le KO de Sofian dès le début de la finale.
Didier Logghe se sera bien battu mais s’incline au final avec Valet Sept contre la paire de Huit à l’issue d’un board : 6 7 K 2 4
Belle victoire pour Sofian, qui empoche un chèque de 35230€, tandis que Didier repart avec un gain de 23350€.
Place désormais au champagne et à la photo officielle pour célébrer le vainqueur du BPT Toulouse 2018.
Assis devant une tonne, Sofian remporte le trophée du BPT Toulouse 2018, en costaud !
Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 2 joueurs – Moyenne : 10425k
Le heads-up commence très fort par un double-up de Sofian, qui arrive à doubler avec As Six contre les Dames, une nouvelle fois, chez Didier. Le 6 au flop puis l’As turn et Didier doit se délester de 9025k, le montant du tapis adverse. Pour la plus grande joie du clan de Sofian, resté en nombre malgré l’heure tardive.
Puis Didier relance la machine et enchaîne deux double ups de suite pour revenir à niveau !
Ce heads-up commence très fort, en mode montagne russe.
Le champagne va réchauffer si les deux finalistes ne se décident pas !
Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 3 joueurs – Moyenne 6950k
Enorme coup entre Didier Logghe et Ludovic Soleau, le premier allant sortir le second en deux coups de suite.
Le coup principal, celui qui déstacke Soleau et le laisse avec une toute petite blind, se déroule d’une façon bien étrange. Fatigue ou méconnaissance des règles, Didier de petite blind, annonce « relance » en poussant la mise initiale qu’avait posé Ludovic au bouton, soit un min-raise. Sofian en BB s’échappe du coup et après intervention rapide et efficace du floor, on n’autorise à Didier qu’une min relance, ce que s’empresse de compléter Ludovic.
Flop QJ4. All-in de Ludovic et insta call de Logghe, avec QQ pour brelan max floppé. Ludovic retourne les As, meurtris, et rien ne vient l’aider. Après avoir payé les 4420k du tapis adverse, il ne lui reste que 450k, soit à peine une BB, qu’il perdra le coup suivant contre le même adversaire.
Ludovic Soleau sort donc à la troisième place, pour un joli gain de 15720€ !