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[HOMMAGE] Notre long entretien exclusif avec Devilfish en 2011

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Icône du poker depuis des années, Dave « Devilfish » Ulliott a marqué le monde du poker en Angleterre, où il est un des plus grands vainqueurs en tournoi. Son allure et sa façon d’être authentiquement rock’n’roll font de lui un personnage à part dans un univers qui a parfois trop tendance à se policer. Rencontre exclusive avec le Diable en personne, à quelques minutes d’un bœuf improvisé dans les couloirs de l’Aviation Club de France, lors de la remise des European Poker Awards… [paru dans Poker52 numéro 4!]

Pour un joueur anglais, on vous voit souvent en France, notamment à l’Aviation Club de France, où vous avez signé une très belle saison 2009…

Il y a quelques années, les joueurs n’avaient que très peu de choix de tournois, et devaient voyager sans cesse pour trouver de l’action. Maintenant, c’est le contraire, on ne sait plus quel tournoi choisir ! Donc je ne vais plus que dans des endroits où je suis bien traité, bien accueilli, et où je sais que je vais retrouver des amis. C’est le cas ici, ou à Las Vegas, où je passe de plus en plus de temps. Il faut dire que le cash-game du Big Game au Bellagio est incroyable en ce moment, on ne ressent pas la crise (rires). Il n’y a jamais eu autant d’argent sur la table. L’été dernier, j’étais perdant de 600 000$ sur tout mon séjour, et en l’espace de 72 heures, j’avais regagné 1,2 millions. Une fois que tu as goûté à ce genre de frisson, à ce niveau de mises, c’est difficile de jouer dans d’autres cash-game… Je sais que j’ai un edge en No Limit Hold’Em et au Pot Limit Omaha. J’y retourne fin avril pour jouer le WPT 25 000$ au Bellagio. C’est sûrement la plus belle salle de poker au monde.

Vous êtes entré à la Bobby’s Room à un moment de votre carrière de joueur, et vous n’en êtes plus sorti ?

Je crois n’avoir eu qu’un séjour perdant, autrement, je m’en suis toujours très bien sorti. D’habitude, à Paris ou à Londres, c’est moi qui créé l’action ; à Las Vegas, on joue en 100-200 (straddle 400) No Limit Hold’Em et Pot Limit Omaha, et ce sont les autres qui créent l’action ! Je peux attendre les bons spots et prendre d’énormes pots. Je n’aime pas les grosses parties de Limit, car on ne peut pas faire de move, c’est très ennuyeux et dépend majoritairement des cartes.

Cela fait plus de quarante ans que vous jouez au poker ; comment votre carrière a-t-elle évolué ?

Au début, j’ai appris le jeu avec mes parents sur la table de la cuisine. Il était parachutiste, pendant la seconde guerre mondiale, et avait appris le poker avec les autres soldats. Ensuite, j’ai repris le jeu quand j’étais adolescent, vers 16 ans. Je m’entraînais à la boxe et, un jour, je suis tombé lors d’une pause sur quelqu’un qui avait l’habitude d’aller au seul cercle de jeu de Hull, où j’habitais, le Fifty-One Club. J’ai joué au 7-Card Stud et au 3-Card Brag. Comme je perdais tout le temps dans ce club, j’ai fait mes armes dans les parties privées, et là, par contre, ça se passait beaucoup mieux. En quelques mois, plus personne ne voulait jouer contre moi ! (rires) J’ai du aller à Leeds, qui était une plus petit ville, vers 1994, où j’ai découvert le Texas Hold’Em, le 4-Card Irish, le Badugi, le Pot Limit Omaha, le Dealer’s Choice. Ensuite, j’ai fait Sheffield, Nottingham, Birmingham, etc. J’étais un vrai « road gambler » ! Je me baladais avec un flingue dans la poche tout le temps… J’en ai fait un livre qui sort chez Penguin, début août, en Angleterre. Et il y a de fortes chances que ce soit tourné en film par la suite !

Etait-ce le Far West également en Angleterre ?

J’étais ami avec David Baxter, un joueur extrêmement doué de l’époque, mais qui ne passe jamais à la télévision. Il connaissait tout du poker, et organisait des parties à Birmingham avec beaucoup d’immigrants chinois ou pakistanais, les sommes étaient folles. Ces lieux étaient si petits, uniquement des clubs clandestins, l’ambiance était incroyable. On risquait notre vie chaque soir, ça castagnait pas mal. Les gamins, désormais, jouent en caleçon devant leur écran, avec leur écran plat, leur minibar et un canapé bien moelleux. Ca a beaucoup changé…

Est-ce que vous auriez joué au poker si, justement, il n’y avait pas eu cette dimension un peu interlope ?

Bien sûr que non ! (rires) J’avais besoin de ressentir des trucs forts, de côtoyer les vrais durs. Moi-même, je ne suis pas facile-facile… J’ai longtemps eu une petite boutique de prêteur sur gage et j’ai fait quelques passages par la case prison. Je me suis mis au poker sérieusement quand je me suis marié, je jouais dans l’arrière-boutique avec des joueurs. Il y avait souvent plus de joueurs que de clients ! (rires). Ca m’a permis de me calmer un peu, et puis il y avait mes enfants, j’en ai sept en tout (six garçons et une fille), qui couraient autour de nous. On se foutait pas mal des flics, et ça a roulé comme ça pendant quelques années.

Qu’est-ce qui fait de vous un bon joueur de poker ?

Il suffit de regarder les résultats, que ce soit en tournoi ou en cash-game… Après, on peut tous claquer des sommes absurdes au casino, mais si on est bon au poker, on s’en sort toujours… J’ai été broke des centaines de fois, bien sûr, mais je savais que ce n’était pas un passe-temps. Ma boutique me permettait de me refaire quand j’étais dans un bad run. Quand je vois ces gamin sur internet qui se brokent de plusieurs millions en une nuit, ils ne se rendent pas compte que c’est dur à se refaire.

Quand avez-vous été pour la première fois aux World Series ?

Je suis allé la première fois à Vegas au Four Queens Tournament en 1997, où j’ai gagné un tournoi d’Omaha. C’est à ce moment que mon surnom « Devilfish » est né, quand j’ai battu en heads-up Men The Master. Le journal du lendemain avait titré « Devilfish dévore The Master », tout ça parce que mon pote Gary m’avait appelé comme ça pendant la finale, en m’encourageant. Quand je suis retourné à Vegas trois mois plus tard pour les World Series et que j’y ai gagné un bracelet, tout le monde m’appelait comme ça. Je n’aime pas les gens qui se donnent un surnom, mais là on l’a choisi pour moi !

Est-ce que vous pensez que depuis ce premier bracelet, votre niveau de jeu a beaucoup évolué ?

Je ne sais pas vraiment… Quand vous avez de l’argent en banque, vous ne jouez pas pareil, car il vous manque l’envie et la faim. Je pense que je suis moins efficace et que mon jeu s’émousse dans ce genre de circonstances. J’ai aussi envie de passer plus de temps avec mes enfants, de m’amuser avec mes amis et ma copine de 27 ans. On est un peu la Horde Sauvage quand on débarque quelque part ! (rires). Rien ne repousse après notre passage… Je vis dans la campagne près de Hull dans un village magnifique, le genre de truc paradisiaque, et je suis un peu le freak du coin, avec mes Ferraris et mes potes totalement allumés. (rires)

Jouez-vous encore beaucoup en Angleterre ?

Beaucoup moins, car je recherche le soleil, et il n’y en a pas beaucoup. Je choisis mes destinations de poker pour la chaleur et les boîtes de nuit ! Là je reviens de Gran Canari où mon site devilfishpoker.com organisait des qualifications, et c’était vraiment incroyable. J’ai aussi encore quelques rêves de poker, comme tout le monde : gagner le Main Event, bien sûr. Mais il faut avoir 21 ans pour gagner, on dirait ! Et puis avoir une sacrée chance, pour que rien ne puisse vous arrêter. J’ai vu le gamin qui gagné cette année, Joe Cada, quelques jours après sa victoire, il cramait des jetons dans le Big Game : il avait épuisé toute sa chance de l’année.

Quelle serait la table idéale pour une belle nuit de cash-game ?

Sans hésitation, avec Sammy Farha, que j’adore et qui anime la table comme personne d’autre. Cela fait des années que je joue avec lui… Je mettrais Tom Dwan et Ilarie Sahamies qui sont de vrais fous furieux. Et puis quelques gamins scandinaves en PLO, qui sont vraiment rock’n’roll. Et puis aussi Bobby Baldwin, même s’il est très solide, mais parce que c’est un mec très chouette qui raconte toujours des histoires incroyables. Rien que pour lui, je pourrais perdre une cave, pour le plaisir de ses anecdotes ! (rires)

– Jérôme Schmidt, pour Poker52

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[BPT Toulouse] Et à la fin, c'est Sofian qui gagne !

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Niveau 34 – 200k/400k ante 50k – 2 joueurs

Le heads-up aura finalement été assez rapide malgré un retour de suspens dans un match qu’on pensait à sens unique après le KO de Sofian dès le début de la finale.

Didier Logghe se sera bien battu mais s’incline au final avec Valet Sept contre la paire de Huit à l’issue d’un board : 6 7 K 2 4

Belle victoire pour Sofian, qui empoche un chèque de 35230€, tandis que Didier repart avec un gain de 23350€.

Place désormais au champagne et à la photo officielle pour célébrer le vainqueur du BPT Toulouse 2018.

Assis devant une tonne, Sofian remporte le trophée du BPT Toulouse 2018, en costaud !

 

Sofian Benaissa, vainqueur bien entouré !

 

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[BPT Toulouse] Heads-up de fête foraine

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Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 2 joueurs – Moyenne : 10425k

Le heads-up commence très fort par un double-up de Sofian, qui arrive à doubler avec As Six contre les Dames, une nouvelle fois, chez Didier. Le 6 au flop puis l’As turn et Didier doit se délester de 9025k, le montant du tapis adverse. Pour la plus grande joie du clan de Sofian, resté en nombre malgré l’heure tardive.

Puis Didier relance la machine et enchaîne deux double ups de suite pour revenir à niveau !

Ce heads-up commence très fort, en mode montagne russe.

Le champagne va réchauffer si les deux finalistes ne se décident pas !

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[BPT Toulouse] Soleau, 3ème, laisse place au duo final

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Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 3 joueurs – Moyenne 6950k

Enorme coup entre Didier Logghe et Ludovic Soleau, le premier allant sortir le second en deux coups de suite.

Le coup principal, celui qui déstacke Soleau et le laisse avec une toute petite blind, se déroule d’une façon bien étrange. Fatigue ou méconnaissance des règles, Didier de petite blind, annonce « relance » en poussant la mise initiale qu’avait posé Ludovic au bouton, soit un min-raise. Sofian en BB s’échappe du coup et après intervention rapide et efficace du floor, on n’autorise à Didier qu’une min relance, ce que s’empresse de compléter Ludovic.

Flop QJ4. All-in de Ludovic et insta call de Logghe, avec QQ pour brelan max floppé. Ludovic retourne les As, meurtris, et rien ne vient l’aider. Après avoir payé les 4420k du tapis adverse, il ne lui reste que 450k, soit à peine une BB, qu’il perdra le coup suivant contre le même adversaire.

Ludovic Soleau sort donc à la troisième place, pour un joli gain de 15720€ !

Place au heads-up final.

 

Soleau à gauche, sorti par Logghe au centre

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