Sismix 2017, on tourne la page de fin sur une éclatante victoire d’Hugo Larachiche.
Vainqueur pressenti par tous tellement son envie de gagner était perceptible dans ses yeux.
« C’est quoi ce couvreur qui ne fait pas d’article de fin une fois le trophée attribué ?
Pour être honnête, lorsque l’on vit un tel évènement de l’intérieur, la dernière chose dont on a envie, c’est de taper le mot fin sur son clavier. Alors oui, je l’admets, j’ai pris les photos du vainqueur, avec les staffs, les potes, histoire de vous rendre le plus fidèlement possible l’ambiance qu’il régnait dans la cours des lions puis j’ai filé me changer pour me rendre à la soirée en l’honneur du vainqueur au Theatro.
Encore une soirée épique, Hugo va s’en rappeler très longtemps, voir son nom affiché en gros sur les écrans, être le centre de toutes les attentions, des photographes, des danseuses, un super souvenir pour lui. Alors on fait la même chose : on profite. On prolonge le plaisir, baigné dans les lumières et les décibels du DJ. Folle soirée avec des gogo danseuses aux tenues de scènes incroyables, il y a des flammes, des confettis, des bouteilles, des gens heureux. Non franchement, je n’ai pas envie que cela se finisse, pourtant je sais que les derniers grains du sablier Sismix s’écoulent.
Et puis vient le moment, tôt le matin où la musique, la vodka orange et la fatigue accumulée par plus de 50 heures de coverage vous rattrapent et vous poussent inexorablement vers votre lit.
Le videur de la boite de nuit referme la porte derrière vous et le silence vous assourdit. Étrange sensation. Les oreilles sifflent, le pas est hésitant et arrivé à la piscine du Es Saadi, je réalise que c’est vraiment la fin.
Des gars démontent le bar à bière où j’ai laissé la moitié de ma paye. Non pas que je sois alcoolique (je n’ai bu que 5 bières) mais je suis vraiment mal payé lol. « Ça eut payé » disait l’autre. J’arrive enfin à l’hôtel, je pose en vrac mes affaires, affaissement intégral de mon corps sur le lit et mon premier Sismix défile avant que je sombre.
Que vous dire ? Il y a tellement à raconter !
Physiquement j’ai gagné un cran à ma ceinture. Alexandre Reard me confiait qu’il pouvait perdre 4 kilos lors de plusieurs jours de grind. Je pense avoir fait la même à suivre la compétition, verdict de la balance au retour chez moi.
De la frustration. Whaaaat ?!? Je vous entends déjà d’ici. Oui j’ai été frustré de ne pas avoir eu le don d’ubiquité pendant cette semaine. J’aurais adoré être aux pools party, aux beer pong, aux quizz et au main event en même temps. C’est tellement incroyable ce qu’il se passe ici. Bon ok, je l’avoue, j’ai peut être séché le tournoi quelques minutes pour aller voir Sinsémilia ou Ofenbach. Ouhh le vilain voleur ! J’assume ce vol de souvenirs purement égoïste.
Bilan humain. Je me suis posé longtemps la question pour vous synthétiser mon ressenti et j’ai trouvé, c’était d’une telle évidence : sourire.
Le Sismix c’est des sourires en permanence. Sourires légendaires des Marocains, des joueurs heureux de participer à cette grand messe du poker. Sourires de mes confrères à s’échanger les bons jeux de mots ou les punchlines captés dans les couloirs, au bord de la piscine. La prochaine fois, je me promène avec mon calepin 24/24 pour vous restituer les pépites que l’on entend. Extraits :
» Y’a un changement d’heure à cause du Ramadan, mon vol part une heure plus tôt mais j’arrive à l’heure prévue, çà craint de se prendre une heure de vol en plus au retour » ou aux alentours de 15 heures du matin « J’aurais dû vomir avant d’aller au casino » Gore mais tellement drôle.
Sourire du plus dandy des floors, Monsieur Thomas Gimie (qui, à l’heure où j’écris ces lignes doit être entre Paris et Sotchi) et de l’ensemble de son équipe. Merci à vous de nous faciliter le travail.
Sourire de la délicieuse Nadia Loutati, l’âme bienveillante du casino qui a toujours quelques instants dans son planning de fou pour s’assurer que vous passez un bon moment. Vives félicitations à Jean Alexandre Bauchet et à l’ensemble de son personnel pour avoir offert à tous des conditions de jeu optimales et sans se laisser déborder par l’affluence record de cette année (1078 entry sur le main et un tournoi « la Fièvre » incroyable »).
Le sourire (et la bonne humeur) de mes confrères. Du tout nouveau membre de la confrérie : François de live poker, de la machine Simon, de Steven qu’on ne présente plus et de l’équipe Winamax, avec à la manœuvre un Benjo des grands jours, « Tu veux faire quoi plus tard ? Moi ? Benjo ! »
Sourire de Caroline dont le talent éclabousse les réseaux sociaux. Pour la petite histoire, j’ai été, sur l’instant très fier, de lui prêter une photo pour un article. En fait, ce fut une très mauvaise idée, ma photo avait l’air d’une verrue sur le nez de la Joconde tellement le travail de cette artiste sur le coverage Winamax est brillant.
Je vais arrêter de vous bassiner avec mes écrits. Je vous invite à tenter cette expérience Sismix sortie de la tête de Matthieu Duran et peut-être j’aurai le plaisir d’écrire des lignes sur vous
C’est lundi et vous avez peu-être le blues de retourner bosser, moi c’est le contraire, j’ai le blues d’avoir fini le job.
Le heads-up aura finalement été assez rapide malgré un retour de suspens dans un match qu’on pensait à sens unique après le KO de Sofian dès le début de la finale.
Didier Logghe se sera bien battu mais s’incline au final avec Valet Sept contre la paire de Huit à l’issue d’un board : 6 7 K 2 4
Belle victoire pour Sofian, qui empoche un chèque de 35230€, tandis que Didier repart avec un gain de 23350€.
Place désormais au champagne et à la photo officielle pour célébrer le vainqueur du BPT Toulouse 2018.
Assis devant une tonne, Sofian remporte le trophée du BPT Toulouse 2018, en costaud !
Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 2 joueurs – Moyenne : 10425k
Le heads-up commence très fort par un double-up de Sofian, qui arrive à doubler avec As Six contre les Dames, une nouvelle fois, chez Didier. Le 6 au flop puis l’As turn et Didier doit se délester de 9025k, le montant du tapis adverse. Pour la plus grande joie du clan de Sofian, resté en nombre malgré l’heure tardive.
Puis Didier relance la machine et enchaîne deux double ups de suite pour revenir à niveau !
Ce heads-up commence très fort, en mode montagne russe.
Le champagne va réchauffer si les deux finalistes ne se décident pas !
Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 3 joueurs – Moyenne 6950k
Enorme coup entre Didier Logghe et Ludovic Soleau, le premier allant sortir le second en deux coups de suite.
Le coup principal, celui qui déstacke Soleau et le laisse avec une toute petite blind, se déroule d’une façon bien étrange. Fatigue ou méconnaissance des règles, Didier de petite blind, annonce « relance » en poussant la mise initiale qu’avait posé Ludovic au bouton, soit un min-raise. Sofian en BB s’échappe du coup et après intervention rapide et efficace du floor, on n’autorise à Didier qu’une min relance, ce que s’empresse de compléter Ludovic.
Flop QJ4. All-in de Ludovic et insta call de Logghe, avec QQ pour brelan max floppé. Ludovic retourne les As, meurtris, et rien ne vient l’aider. Après avoir payé les 4420k du tapis adverse, il ne lui reste que 450k, soit à peine une BB, qu’il perdra le coup suivant contre le même adversaire.
Ludovic Soleau sort donc à la troisième place, pour un joli gain de 15720€ !