Mais c’est qu’il aurait mangé du lion au petit-déjeuner le Jérémy Eschen ? Car on n’arrête plus vraiment l’ancien coloc’ de Pierre-Antoine Quignard, à Marrakech, durant le premier niveau de la journée. Avec 290 000 au départ du Jour 2, le Français disposait d’un stack confortable pour aborder la suite du tournoi. Mais avec 800 000 devant lui à mon dernier passage, le voilà probablement assis dans le siège de chipleader à l’approche de la bulle. [EDIT : Jérémy tutoie désormais la barre du million de jetons]
« J’ai grind strong », me lâche-t-il avec un sourire, alors qu’il détenait un stack de 600 000 jetons. Et de soulever deux beaux As du bouton après ces quelques mots. La blancheur, vous avez dit ? Le grindeur online ne peut que jubiler lorsque son voisin de droite situé au cut-off, en la personne de Waldemar Eckstein, place une ouverture à 30 000 jetons. Jérém’ décide de slowplay sa main en flottant la mise. Les blindes s’éclipsent.
Sur le flop à tirage KQ8 avec deux coeurs, Waldemar place une mise de continuation bet à hauteur de 50 000. Eschen n’hésite pas à longtemps avant d’annoncer les mots fatidiques : « all-in ». Eckstein tank quelques instants, et se résout à payer avec KQ, dont la dame de cœur. Le turn 4 de cœur lui apporte de nombreux tirages, mais la river 9 de carreau l’envoie définitivement dans le rail.
Waldemar Eckstein, éliminé à quelques encablures des places payées.
Très bon départ aussi de Camel Meriem, dont le full slowplayé aura eu raison d’Ali Gurbuz, drawing dead avec une river trouvée sur la river. L’ancien footballeur professionnel chatouille les 700 000 jetons.
Ils ont pris le chemin de la sortie : Ali Gurbuz, Waldemar Eckstein, Aurélien Salazar, Grégory Sellam, Pierre Seiter, Claude Metais, Jérôme Zilli.
Il reste 41 joueurs (sur 300 inscriptions) Level 19 / Blindes : 6000 – 12 000, ante 1000 Moyenne : 365 900
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…