« Cela fait un an tout pile que je suis Senior Dealer, j’ai commencé au BPT Blotzheim de l’an passé ! », me lâchait tout sourire Sébastien Champagne au début du tournoi, rencontré et apprécié au fil des événements. Mais Senior Dealer, c’est quoi au juste ? Derrière ce statut se cache un entre-deux entre le croupier et le floor officiel. Une sorte de passerelle, en somme. L’occasion d’en apprendre davantage auprès de l’intéressé.
Bonjour Sébastien. Comment devient-on Senior Dealer ?
J’ai déjà 7 ans d’expérience en tant que croupier, dont deux ans et demi dans un cercle de jeu à Paris. Puis j’ai commencé les événements live il y a environ trois ans et demi. A force d’être fidèle, de dealer des tables finales, on évolue, tout simplement.
Quel est le rôle concret d’un Senior Dealer ?
Le rôle d’un Senior Dealer est exactement le même qu’un floor. On fait le même job, mais toutes les situations qui sont sujets à interprétation, et qui ne sont pas des règles pures, sont réservées au floor. C’est à lui d’intervenir. C’est la seule vraie différence qui existe.
Quelles sont les difficultés rencontrées lors de l’exercice ?
Bizarrement, je pense que le plus dur dans ce métier ce sont les litiges. Dès qu’un joueur n’est pas content, il faut savoir parler avec tact tout en lui expliquant la règle qu’il faut appliquer. Il ne faut également pas faire d’erreur durant les chiprace, et faire preuve d’une bonne observation : voir, par exemple, si les téléphones ne sont pas sur la table ou si les tables sont bien équilibrées. Il faut aussi bien anticiper. Si on oublie quelque chose, il peut vite y avoir des bugs.
Tu continues à dealer sur d’autres tournois live. Repasser de l’autre côté de la barrière, ce n’est pas trop dur ?
Déjà, ça peut m’arriver de dealer en tant que Senior Dealer en cas d’absence de croupiers ou d’un très grand nombre de joueurs, et donc de tables. Mais c’est vrai que l’on s’habitue vite à ne plus donner de cartes. Après c’est comme ça, des personnes sont déjà en place : ils sont jeunes, ils sont bons et ils ont de l’expérience. Parfois on ne peut pas non plus évoluer partout.
En combien de temps devient-on un véritable floor ?
Il n’y pas de temps défini. Cela dépend de la qualité du travail. Un Senior Dealer peut redevenir croupier à tout moment en cas d’erreurs, d’absences ou de retards. Comme dans n’importe quel travail. Sauf que nous, nous ne sommes pas en CDI. Ce n’est pas comme si nous avions eu une évolution au cours de notre CDI. Les invitations te sont proposées selon les événements. Il n’y a rien d’acquis.
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans le rôle de Senior Dealer ?
Le contact avec les joueurs. D’être plus proche des croupiers aussi, plus leur parler. Les rapports sont différents : on peut aider les nouveaux, et les anciens sont forcément nos amis.
Il reste 104 joueurs (sur 137 inscriptions)
Level 7 / Blindes : 400 – 800, ante 100
Moyenne : 65 900