Il fut une époque où le Barrière Poker Tour n’était composé que de réguliers du circuit et de joueurs locaux venus taper le carton le temps d’un week-end. Cette époque est aujourd’hui révolue au regard des petites pépites que je n’ai cessées de croiser lors de mon dernier tour de table. Du champion EPT ? Il n’y avait qu’à demander. Un récent vainqueur WPTDS ? Oui monsieur. Un détenteur d’une bague WSOPC ? Evidemment. Le vainqueur en titre ? De toute évidence. Et encore, je vous passe la liste des autres gros calibres aperçus sur les tables. Bref, c’est une régalade. Osons les mots : je n’ai jamais vu un field BPT aussi séduisant que celui-ci.
L’an passé, Abdelhamid El Khayati s’adjugeait le Main Event du BPT Bordeaux 2018 pour la somme de 30 290 €. Une performance qui en appelait à d’autres : runner-up du WPTDS Deauville en décembre dernier et finaliste du Main Event WSOPC Marrakech en janvier. L’intéressé est logiquement venu défendre son trophée.
A ma grande surprise, Mathieu Selides a pointé le bout de son nez à Bordeaux. La faute, ou plutôt grâce (c’est vous qui voyez) à l’offre de tournoi quasiment nulle à Paris. Pour se consoler, le vainqueur du Main Event WSOPC Marrakech 2016 s’est octroyé un petit séjour prolifique en Floride, ponctué de partie de cash games et autres tournois américains. Avant de venir ici, en Nouvelle-Aquitaine.
Mohamed Abdou, c’est un peu l’homme fort du moment. La carrière de ce jeune joueur dont le premier ITM date de 2015 a pris une toute autre tournure il y a deux semaines de cela : Mohamed s’est illustré à l’occasion du Main Event WPTDS Bruxelles par une victoire lui rapportant la coquette somme de 120 000 euros. Son plus gros gain jamais réalisé.
Je vous parlais d’un champion EPT, le voici : Rémi Castaignon, en personne. Le champion de l’EPT Deauville 2013 (770 000 €) n’a pas pour autant délaissé les tournois middle buy-in. Bien au contraire.
Quelques autres visages du tournoi
Demi-finaliste l’an passé, Bruno Sangla tentera d’accrocher une nouvelle place de choix.
L’ami Gille Huet n’a pas fait le déplacement pour enfiler des perles. Vous n’avez qu’à lui demander : « Le siège 8 a open, deux payeurs. Je 3-bet 7800 de grosse blinde avec les Rois. L’open raiseur envoie la boite. Il a les As… Et je fais le roi de suite ». Easy game pour monter à 110 000 jetons.
Jean-Louis Jene
Ludovic Moryousef
Il reste 245 joueurs (sur 293 inscriptions) Level 6 / Big Blinde Ante : 300 – 600/600 Moyenne : 60 000
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…