22h50, et la première moitié du Jour 1A est déjà derrière nous. Il faut dire qu’avec des niveaux de 40 minutes, les joueurs ont certes la place de jouer, mais ne doivent tout de même pas chômer. Certains n’ont d’ailleurs pas attendu les blindes plus élevées pour sortir de leur tanière, et ont profité de ce début de tournoi pour monter tout plein de pions. Ils s’appellent Ramesh Caussy (photo d’illustration), Mathieu Pontin ou encore Smain Mamouni. Si les deux premiers ne vous disent sûrement rien, le troisième s’avère être une petite pointure du milieu.
Un seul et unique ITM à son actif (3e du High Roller WPO Dublin 2016) pour Mathieu Pontin, mais un grindeur online qui sait tenir les cartes A l’écouter, Mathieu maîtrise aisément le langage de notre jeu préféré, lui qui pointe déjà à 150 000 de jetons, soit trois fois le stack de départ. « J’ai grind jusqu’à 100 000, puis il y a eu un coup assez important : je call KQ l’open (1300) d’UTG. Sur le flop AQ9 avec tirage flush draw, je call son c-bet de 3000. Turn, 10, qui fait rentrer un second flush draw : je call 5500. Et il mise 17 000 sur une brique river, je raise 45 000. Et là longue réflexion, j’appelle le time et il call muck ». Easyment.
Smain Mamouni est un joueur d’expérience. Celui qui a remporté le Main Event du WPTDS Marrakech 2017 pour 100 000 dollars écume le circuit depuis déjà 10 ans. Un homme redoutable. Qui plus est avec des jetons, 120 000 à mon dernier passage.
Ramesh Caussy est sans doute le chipleader actuel de tournoi : 260 000 environ selon mes comptes, alors que ses voisins de table ne sont autres que Bruno Benveniste et Jacques Guenni. Seulement deux petites places payées d’enregistrées pour Ramesh : l’une en 2010 lors du BPT Enghien-les-Bains, l’autre en 2014 à l’occasion d’un tournoi à l’ACF.
Il reste 159 joueurs (sur 209 inscriptions) Level 6 / Blindes : 500 – 1000, ante 100 Moyenne : 65 700
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…