Est-il encore nécessaire de vous décrire les conditions de travail et le cadre que nous offre l’étape deauvillaise du Barrière Poker Tour ? Why not, ai-je envie de vous répondre. Un salon des Ambassadeurs toujours aussi majestueux, surplombé par ces huit lustres de toute beauté sans lesquels l’atmosphère aussi chaleureuse que cosy qu’on lui connaît n’existerait pas. Et que dire de ces vertigineuses baies vitrées voûtées, habillées de leurs imperturbables rideaux rouges.
Que ce soit la première, la seconde ou la dixième fois que vous mettez les pieds dans cet antre normand, la sensation reste toujours la même : agréable et rassurante. Bref, le casino de Deauville, on s’y sent un peu comme à la maison. On prend ses aises, ses habitudes. Et surtout, on y prend goût. Pour les couvreurs comme pour les joueurs, d’ailleurs. Allez donc demander l’avis de Franck Pace, qui s’offre ici un dépucelage des familles. Croyez-moi : l’intéressé semblait conquis en pénétrant pour la première fois sur les lieux du crime.
Un record à faire péter
Mais trêve de rêveries. Ces paragraphes liminaires laissent maintenant place au vif du sujet. Celui pour lequel mes petites fesses de parisien se sont levées ce matin midi, toutes contentes de traverser la Ville lumière et de sauter dans un train direction Deauville-Trouville. Stylo, calepin, appareil photo : mon barda ajusté, nous voilà fin prêt à vivre l’ultime étape du Barrière Poker Tour saison 2019.
Petit détour par Deauville pour Sandra, qui va écumer les circuits européens jusqu’au 31 décembre, de ses dires. Et on lui souhaite good luck.
Après Bordeaux, Ribeauvillé, Toulouse, Lille et la magnifique escale au Cap d’Agde (nan j’déconne), nous voilà du côté de la Normandie pour la traditionnelle dernière ligne droite de ce circuit. Et une question nous démange forcément tous en ces premières heures de jeu : va-t-on briser un nouveau plafond de verre et battre le record absolu jamais enregistré sur un BPT, 722 entrées, dont 185 re-entries ? C’était il y a un an, presque jour pour jour.
Programme et structure
D’après Julien Gaignard, le community manager du Club Barrière (Champs-Élysées), les parisiens de l’établissement habitués à venir taper le carton sur un BPT devraient faire le déplacement en masse. En voilà une bonne nouvelle. Sans oublier, de toute évidence, les prétendants à la League et tous les autres passionnés à la recherche d’une performance de choix sur le circuit live tricolore.
A quelle sauce allons être mangés au cours de ce week-end de quatre jours ? La même que d’habitude, me direz-vous : 570 € de buy-in, 50 000 jetons en retour et dix niveaux de 40 minutes lors des premières journées introductives. Justement, à la différence des autres étapes, Deauville en compte trois, et non deux. Un Jour 1C Turbo prévu le dimanche 10 novembre, à 14h pétantes, comblera les plus invétérés d’entres eux. Une seule et unique option re-entry a été attribuée à l’ensemble des protagonistes.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…