Loin de moi l’idée de m’acharner sur l’étape agathoise, qui n’est clairement pas rentrée dans les annales du Barrière Poker Tour, mais la comparaison entre l’étape sudiste et celle de Normandie est terriblement tentante. Outre le cadre et la magie de Deauville, c’est bien l’affluence qui oppose du tout au tout ces deux destinations. Rendez-vous compte : au Cap d’Agde, 188 entrées ont été recensées par l’organisation, Jour 1A et Jour 1B cumulés. Ici à Deaudeau (pour les intimes), la barre des 190 inscriptions a d’ores et déjà été franchie en l’espace de… trois niveaux de jeu. C’est dire le succès de ce bastion tricolore du poker.
A chaque table, ou presque, un visage familier est à signaler. Au milieu de tout ce joyeux bordel, et sans grande surprise, une tripotée de parisiens figure parmi les participants du Jour 1A. Standard, en somme. A cela s’ajoute quelques réguliers du circuit, une presque Miss Paris 2008 (oui oui), un Jacques Guenni toujours aussi déchaîné (je l’ai déjà vu aboyé, littéralement, au nez de son voisin de table) et une kyrielle d’inconnus que nous découvriront, ou pas, au cours du week-end.
Dix ans déjà que Claude Metais écume les circuits live. Et toujours pas une ride pokeristique.
Avec 93 000 dollars glanés sur le circuit, Romain Morin s’approche doucement mais sûrement de la barre symbolique des 100 000.
Petit coquin qu’il est, Parham Ahoor est aujourd’hui un homme introuvable sur Hendon Mob. Mais croyez-moi, sa liste de résultats aussi longue que l’anaconda de Makélélé mon bras en ferait rougir plus d’un.
Voilà quelques temps que je n’avais pas croisé Michel Leibgorin et sa loupe magique.
La place de runner-up du WPO 2019 aurait-elle donné de nouvelles idées à Kevin Goillot ? La terreur online des année 2010, aussi connu sous le pseudo « Dromz », nous gratifie de sa présence ici à Deauville.
Le finaliste (4e) du Main Event WSOPC Paris 2016, en la personne de Grégoire Fichter, pourrait devenir notre héros du jour en cas de chiplead à l’issue du Jour 1A.
Des années et des années d’expérience partagées entre Nasrodin Pirmamod et Marjolaine Loustau
Tu t’es trompé de discipline bro !
Un BPT sans Dominik Gasser, ça n’existe définitivement pas.
Tableau de bord
Il reste 174 joueurs (sur 190 entrées)
Level 4 / Blindes : 200 – 400, BB Ante de 400
Tapis moyen : 54 900
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…