Jamais l’un sans l’autre. A Deauville, et même sur d’autres événements, Jacques (photo d’illustration) et Mikael, respectivement aîné et cadet de la fratrie Guenni, ne se déplacent rarement seuls. Ces deux frangins dont la passion pour les cartes les ont amené à disputer des centaines de tournois de poker partagent un bout de leur vie à travers leurs déplacements aux quatre coins de la France, et même aux Etats-Unis lors des World Series of Poker. Leurs premières armes en live ? Quel autre lieu que l’ACF, depuis fermé, pour se forger une expérience digne de ce nom.
Jaques, dont le tempérament électrique se trouve aux antipodes de celui de Mikael, plus calme, enregistre tout de même 283 000 dollars en tournoi, contre 615 000 dollars pour le second. Fruit du hasard, ou pas, les deux hommes disposent du même nombre de places payées : 44 au total, 88 à deux. Le fait est que suivre les aventures du grand frère, en tant que couvreur, reste un régal pur et dur.
En témoigne ce cri de rage et de satisfaction lancé par Jaques quelques temps avant la dernière pause. « Il y avait un histoire entre le gars et moi, j’ai fait quinte contre top paire contre lui juste avant. Et là on se retrouve sur le flop J97 : je c-bet 6000, il fait 13 000, je 4-bet all-in 65 000 et il paie avec 78 ! », me lâche-t-il à toute vitesse. « Moi j’ai Q8 de trèfle. Le 10 de trèfle au turn me donne quinte, et un dernière trèfle river m’offre une flush ».
Le voilà désormais assis avec 160 000 jetons. Mais attention, notre intéressé au rire si singulier adoooooore faire bouger les masses, lui qui se retrouvait une nouvelle à tapis quelques mains plus tard. Et au poker, on le sait : tout peut aller très vite, d’un côté comme de l’autre.
Mikael Guenni se débrouille encore mieux avec 240 000 jetons devant lui. Oui, ça ne se voit peut-être pas sur cette photo, prise en début de soirée.
Il reste 105 joueurs (sur 218 inscriptions) Level 9 / Blindes : 1000 – 2000, ante 200 Moyenne : 103 800
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…