Il y a trois semaines, nous quittions les maisons à colombages du l’est de la France, à Blotzheim plus exactement, après la victoire de Fabian Dietrich sur le Main Event de l’étape. Des maisons à colombages que nous retrouvons rapidement dans une autre ville de l’Hexagone : Deauville, l’une des places fortes du poker tricolore depuis déjà une bonne dizaine d’années.
Je ne vous cacherais pas mon plaisir de revenir sur les terres normandes (malgré un temps de chiotte, admettons-le), là où la brise de mer et l’air pur de la province s’apparentent à une légère parenthèse face au quotidien enivrant de la capitale. Mais rassurez-vous : ma venue ici n’aura rien d’un week-end prolongé – merci le Pont de la Toussaint – placé sous le ligne de la chillance et des promenades bucoliques.
Un programme chargé nous attend
Des promenades, oui nous en ferons, mais autour des tables de poker installées par dizaines dans le majestueux salon des Ambassadeurs du casino Barrière de Deauville. Car c’est bien la sixième et dernière étape du circuit Barrière Poker Tour 2018 qui se jouera ici, quatre jours durant, pour venir clôturer une saison riche en événements et en émotions. Saison dont le dénouement prend place dans le traditionnel bastion deauvillais.
Finale oblige, une nouvelle journée introductive a été intégrée au programme du festival. Ci-dessous, le déroulé de notre séjour qui ne devrait pas être de tout repos :
Jour 1A : jeudi 1er novembre, 19h
Jour 1B : vendredi 2 novembre, 19h
Jour 1C (turbo) : samedi 3 novembre, 14h
Jour 2 : samedi 3 novembre, 19h
Jour 3 : dimanche 4 novembre, 12h
Comme vous l’avez surement remarqué, le samedi 3 novembre endosse le statut de journée cagoule marathon pour votre serviteur bien aimé. La table finale, disputée dans la soirée et probablement une partie de la nuit (ça reste un BPT, ne vous attendez pas à une fin à 19 heures), fera l’objet d’un streaming live diffusé sur la page facebook de Barrière Poker. Et qui s’y collera ? C’est bibi les amis, histoire de regoûter aux plaisir du live.
Structure : tout ce qu’il faut savoir
Pour le reste, la formule de cette étape BPT n’a pas bougé d’un iota. Pourquoi changer une équipe qui gagne, me direz-vous. En échange d’un montant de 570 €, les participants reçoivent un stack de départ de 50 000 jetons, qu’ils tenteront de faire fructifier sur 10 niveaux de 40 minutes (soit une fin de journée aux alentours de 2h30 du matin). En cas d’élimination, un seul et unique re-entry est autorisé par les organisateurs.
Lucille Denos
A noter que la durée du niveau des blindes augmentera progressivement au fil des jours : 45 minutes au Day 2, puis 50 minutes au Day 3. La période d’enregistrement tardif s’étalera quant à elle jusqu’au niveau 10, soit jusqu’au coup d’envoi du Jour 2. Que pourrait-on rajouter ? Et bien nada. Hormis le fait que l’habituel « shuffle up and deal » a été donné par Lucille Denos, la maman de l’événement, après son traditionnel discours d’avant-match. Let’s gamble !
PS : nous ne manquerons pas aussi de jeter un œil sur le classement de la League BPT, menée par un trio de choc : Alexandre de Zutter, Michael Duche et Jean-Claude Loustau.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…