« Spartiates ! Préparez-vous pour la gloire ! » : cette citation tirée du film « 300 » pourrait s’appliquer à nos gladiateurs encore en course. Bien qu’une seule et unique personne connaîtra véritablement cette fameuse gloire, à savoir notre futur champion. Mais ça, c’est pour demain. Aujourd’hui, et alors que le tableau d’affichage indique 300 joueurs restants, l’objectif consistera… à tomber le plus bas possible. Mon dernier gros tour de table m’a permis de récolter une kyrielle d’informations. Installez-vous confortablement, et dégustez tout ça sans modération.
▪ Papy fait de la résistance. Encore le nom d’un film, rassurez-vous. Dans un pot 3-bet, Jean-Pierre Didier (photo) se retrouve sur un flop aux côtés de Massimo Ruberto et Bruno Soutavong. Le trio check. Turn : . J-P avance une mise de 30 000, suivie par ses deux adversaires. L’action s’emballe sur la river : tapis (environ 100 000) chez Didier ! Après quelques instants de réflexion, le troisième nommé préfère conserver son stack de 80 000 jetons, au même titre que Massimo, muni des Valets. Celui qui se classe septième au leaderboard de la League retourne un Roi histoire de consolider son image et de grimper à 175 000 jetons.
▪ Je croise Mohamed Abdou non loin des tables du Masters. C’est souvent mauvais signe. « J’ai bust sur un truc horrible ! », me lâche-t-il. « J’ai 50 000, donc vingt BB, et je shoove après trois limp. L’un d’eux me call avec Valet-10 et touche le dix turn. Il avait 100 000 jetons au début du coup… ». Direction le tournoi le plus cher du festival pour le vainqueur du WPTDS Bruxelles 2019.
Pierre Merlin mène sa barque à la perfection. J’ai notamment vu le vainqueur du WiPT 2014 check call deux barrels (25 000 puis 30 000) sur le flop 4-3-10 et le turn 3, avant de tout pousser au milieu sur la doublette du 4 à la river. Suffisant pour faire fuir son adversaire.
▪ Embourbé dans un set-up inévitable, David Schablé n’est plus : « Limp d’un papy, derrière un autre joueur iso-raise à 7 000. Je call avec une paire de six du HJ. SB, BB, le limpeur et l’open raiseur call. Flop . C-bet à 15 000, je shove 70 000, SB re-shove à 100 000, payé par l’open raiseur. SB à flush floppée ».
▪ Albert Sebag semble innarêtable : « J’ai gagné sept coups : 200 000, puis 250 000 ». Gilles Huet a quant lui été recensé à 135 000, contre 240 000 pour son voisin de gauche Michel Leibgorin.
Bustos : Joseph Haidar, Edouar Saadi, Marcel Vadella, Arnaud Morel, Tony Veille, Etienne Grosjean, Anne-Julie Leplay, Steve Berdah, David Mokheddes, Sacha Rymland, Ugo Faggioli (tenant du titre), Rayane Bouibeb (chipleader du Jour 1C), Karim Alleg, Allan Bertin, Stéphane Le Monchois, Loïc Dobrigna, Ferdinand Le Pichon, Abdelkader Benhalima, Chamoun Lioui, Alexandre Lavanant, David Naccache, Alexis Chouireb, Bruneau Marti, Vincent Lahalle, Jérôme Le Flohic, Claire Morin, David Goncalves, Willy Korchia, Lior Serfaty, Arthur Bernard, Morgane Fevrier, Laurent Benzaquen, Laurent Sigaud, Wellington Guedes.
Tableau de bord
Il reste 300 joueurs (sur 822 entrées)
Level 13 / Blindes : 1 500 – 3 000, BB Ante de 3 000
Tapis moyen : 137 000
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…