Qu’elle s’annonce belle, très belle, trop belle, cette étape deauvillaise. A l’heure d’écrire ces lignes, 207 entrées ont été comptabilisées sur ce Jour 1A. C’est certes moins que les 218 de l’an passé, mais ne crions pas défaite trop vite, les amis. Car avec les enregistrements tardifs ouverts jusqu’au coup d’envoi du Jour 2, il y a fort à parier que ce chiffre soit aisément battu. Assez parlé de l’affluence, évoquons plutôt les quelques hommes fort de ce Main Event après plusieurs niveaux loin des tables à interviewer les indispensables petites mains du poker.
Alexis Renard, ça vous dit un truc ? Non ? Ça tombe bien, moi non plus. L’intéressé tutoie tout de même les 300 000 jetons après huit niveaux de quarante minutes disputés. Celui a qui a l’habitude de disputer des tournois TexaPoker Series à faible et middle buy-in, du moins en 2019, a dans un premier temps fait preuve de réussite pour grimper à 130 000. « J’open du cut-off avec Roi-8, la BB me 3-bet. Je paye. Je touche un roi sur le flop , il bet et là je fais tapis. Il me call avec les As, mais je touche le 8 sur le turn ». ? Ajoutez à ça quelques coin-flip remportés et un travail de grind à la force du poignet pour tutoyer les cimes du classement.
C’est la cata, c’est la cata, c’est la catastrophe. Les potos Franck Pace et Pierre-Antoine Guignard tapent la discute à la presse depuis déjà une bonne demi-heure. C’est jamais bon signe. Le premier nommé à shoove 20 BB avec pocket 8, après une relance UTG et un call de MP. Double check sur le flop 9-2-3. L’open raiseur bet le turn 9, et retourne une paire de dix pour éliminer Pace. PA, quant à lui, a 4-bet shoove préflop avec une paire de dix, s’est fait payer par « un papy de 70 ans qu'[il n’a pas] vu raise depuis une heure et demi », avec les As. Et salut. Re-entry, demain !
L’ancien régulier de feu l’ACF Clemente Carreira fait partie des protagonistes du jour. Monsieur se démerde pas trop mal avec un peu plus de 100 000 jetons à son actif.
Un titre à défendre pour Ugo Faggioli, plus riche de 53 980 € après sa victoire il y a un an.
▪ Le folklorique Jacques Guenni s’est quelque peu calmé depuis tout à l’heure, ce qui ne l’empêche pas de monter des pions comme il se doit : 140 000 à mon dernier passage. « Je suis monté à 70 000, descendu à 20 000, puis 50 000, 30 000 », enchaîne-t-il. « Là j’ai eu un gros coup : je défend avec 6-7 off de blindes. J’ai une ventrale au flop, puis double ventrale au turn, Ça rentre river, et j’overbet tapis. Il call avec les Rois ! Maxi value ! », me lâche-t-il en rigolant à plein poumons.
Tableau de bord
Il reste 131 joueurs (sur 207 entrées)
Level 8 / Blindes : 500 – 1 000, BB Ante de 1 000
Tapis moyen : 79 000
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…