Le BPT Deauville 2019 n’aurait-il pas été victime de son succès au regard de la longue liste d’attente observée au cours de la soirée ? « On a dû atteindre un pic de 75 », me souffle Elliot, de l’organisation. « Là, on en encore environ 25, mais ça devrait aller vite », tient-il à rassurer. La table télévisée a même été réquisitionnée pour l’occasion, histoire de caser le maximum de joueurs sur la moindre table disponible. C’est dire la réussite de l’étape.
Les retardataires du BPT Deauville 2019
Plus concrètement, comment s’en sortir en tant que couvreur au milieu de ce joyeux bordel ? En chattant des timings, pardi ! A l’image de cette main disputée entre Mathieu Pontin (photo de Une), Fabrice Casano (coucou toi), Luis Moreira et un autre gars qui a retourné face cachée son papier d’inscription à la vitesse de la lumière histoire de rester anonyme. A croire que monsieur se prend pour un NC de Marrakech. Bref. Je me pointe sur une river et admire avec un brin d’étonnement trois mains identiques retournées sur le tapis : 6-7, pour une quinte collective. « Il y avait brelan de cinq à ma gauche », m’indique Fabrice, en évoquant Mathieu Pontin.
« Tous les tapis sont partis au turn : j’étais obligé de payer avec mon brelan, j’avais une cote énorme », précise ce dernier. En cas de doublette, la note aurait été très salée pour les trois autres, admettons-le. Résultats des courses : Pontin dégringole à 11 000, Fabrice stagne à 50 000, le NC deauvillais domine les débats avec 120 000, Moreira… bonne question, j’ai zappé de compter son capital.
A cette même table, Jérémy Routier (à gauche), vainqueur du feu WiPT 2018, mène sa barque avec 76 000.
Quoc-Phong Tran
Tal Sardal, ancien régulier de l’ACF
Tableau de bord
Il reste 369 joueurs (sur 439 entrées)
Level 6 / Blindes : 300 – 600, BB Ante de 600
Tapis moyen : 59 600
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…