On l’aura attendu longtemps. Les joueurs aussi. La bulle vient enfin d’éclater. Après un main par main entamée à 122 jours, les tables ont tourné au ralenti.
Comme d’habitude, certains en ont profité, en bon renard des surfaces, comme Omar Lakhdari (décidément toujours dans les bons coups) ou Meddi Ferrah (à la table Damien Lhommeau et Nicolas Plantin). Ceux-là auront su s’engraisser pour pas cher.
Meddi Ferrah, à droite, aura bien fait fructifier son pactole pendant la bulle
Mais revenons à la star du moment. Le bubble boy officiel de ce FPO recors est Abdelrrakim Ineflas. Tombé à moins d’une blind, il se retrouve tapis blind de grosse blind. Le pot est limpé par quatre joueurs et sur un baby flop , le joueur UTG (alis Sutharjan Ariyanayagan) mise et tout le monde comprend le message et rend sagement ses cartes.
Les oiseaux d’Hitchcock, ça vous parle ? Une bulle, c’est un peu ça…
Le temps pour les floors de faire le ménage et de calmer les masses de joueurs surexcités à l’idée de passer enfin la bulle (il faut dire que les précédentes tentatives ont toutes permis de faire doubler les short stacks), et le croupier peut enfin autoriser les joueurs à dévoiler leur jeu.
Abdelrrakim Ineflas :
Sutharjan Ariyanayagan :
La suite du board peut encore sauver le short stack mais une turn et une river viendront finalement libérer toute la salle et notre bubble boy quittera la salle très dignement et sportivement, avec le sourire, malgré les hourra de soulagement des 119 joueurs officiellement ITM de ce tournoi.
Abdelrrakim Ineflas salue dignement son adversaire. La classe
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…