Morgan Aceto maîtrise son sujet à la perfection. Le jeune niçois titré aux WSOPC Cannes 2019 a pris une sacrée longueur d’avance sur ses adversaires entre 19h45 et 21h. De 28 millions, Aceto a presque doublé son tapis – 52 millions plus précisément – par un travail de grind intensif effectué à la force du poignet. Et malgré le double-up d’Hayg Badem ( > , As sur le flop) sur le jeune grinder online peu avant le diner break, qui lui permit de grimper de nouveau à 15 millions de dollars, Morgan part dîner sereinement au regard de son tapis actuel : 46 250 000.
Mais tâchons aussi de vous compter le double-up de Tim Hartmann, face à Leandry Ainonkp. Les deux hommes ont disputé l’un des plus classiques des coin-flip : les Valets chez l’Allemand, chez le Français, et un board qui le cripple à deux blindes. Deux blindes qu’il doublera dans la foulée contre Yves Sanchez : > , grâce à l’apparition d’un quatre sur flop. Leandy se permet même de fold sa grosse blinde la main suivante, puis la dernière main avant la pause dîner. Dernière main au cours de laquelle on retrouve un Sanchez beaucoup trop chaud d’action, qui a over bet shoove trois fois le pot sur un flop hauteur roi, avec deux piques. Mal de crâne chez Aceto, qui se contraint à fold. J’en connais un qui ne connait pas vraiment les règles de l’ICM !
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…