Tourbillon de joueurs amateurs, éclairés et professionnels, le Sismix – et les tournois Wina’ de manière générale -, nous réserve à chaque édition leur petit lot de « starlettes » venues du web et d’ailleurs, du streameur au gamer en passant par le sportif et le chanteur, autrement appelées Winamax Important People (WIP). En toquant à leur porte, l’opérateur français s’offre logiquement une belle visibilité auprès de communautés rassemblant plusieurs centaines de milliers de followers. Et nos protagonistes ne boudent clairement pas leur plaisir de venir taper le carton, que ce soit à Dublin, Marrakech et Lloret de Mar à présent, qui plus est au regard de l’ambiance à la fois fun et survoltée qui règne ici en Espagne.
Parmi eux, un certain Sacha Cohen (photo de Une). Passionné de jeux vidéo avec comme domaine de prédilection les titres FPS (First-person shooter), mais avant tout commentateur de parties eSport depuis déjà quatre ans, celui qui se fait surnommer « Pyro » compte près de 18 000 abonnés sur Twitter. Proche de gamers connus et reconnus dans le milieu, à l’image de « CarbonRH », petit frère de Gotaga, le jeune streameur a grandi avec le poker dans les veines : son père, répondant au nom de Claude Cohen, fait en effet partie du cercle restreint des détenteurs français d’un bracelet WSOP, glané en 1997, soit une année avant Patrick Bruel, lors d’un Omaha Limit à 1500 $. « C’est l’un des tout premiers à en avoir remporté un », me racontait-il dans la navette nous transportant de l’aéroport à notre hôtel.
Son paternel a en effet marché dans les pas de Gilbert Gross, le tout premier tricolore a avoir ramené l’une des fameuses breloques à la maison, en 1988. « Le Sismix, c’est un peu mon Warm Up avant Vegas« , me confiait-il. « J’ai eu 21 ans récemment, donc je peux enfin y aller. Mon stacking a super bien marché en plus (voir la vidéo ici, ndlr), je ne m’attendais pas à remplir mon objectif aussi vite », savourait celui qui va donc disputer les premiers World Series of Poker de sa vie, un rêve enfin devenu réalité. « Depuis le WPO à Dublin, je me suis quand même pas mal entraîné. J’arriverai à midi pétantes pour le Jour 1A. Je ne veux pas rater une seule main », trépignait-il d’impatience. Avec 15 500 jetons à mon dernier passage, Sacha possède une grosse vingtaine de blindes devant lui. Un stack certes moyen, mais avec lequel tous les espoirs sont permis.
Le rugbyman Hugues Briatte notamment passé par le Stade Français entre 2010 et 2012 a lâché les crampons pour mieux tenir les cartes. Bien lui en a pris : le sportif professionnel tutoie les 65 000 jetons, soit un poil plus de deux fois le stack de départ (pour rappel, 30 000, avec des niveaux de 30 minutes, 500 €).
Avec sa panoplie de bagues, on pourrait presque croire que le rappeur Jok’Air a crushé comme jamais les festivals WSOPC. Mais non.
Ronan Houssein, plus connu sous le pseudonyme « CarbonRH » dans le milieu du gaming, et notamment la communauté de Fortnite, n’a pas boudé son plaisir de revenir tâter du jeton sur un tournoi Winamax. Présent au WPO Dublin il y a quelques mois, le petit frère de Gotaga compte retenter sa chance ici à Lloret pour arracher son tout premier trophée. Et pourquoi pas chatter un nouveau Midnight déglingo… n’est-ce pas !
Mon coéquipier de la nuit dernière sur la seule et unique table d’Ultimate du casino, en la personne de Tom von Bergen, alias « PsYkO17 » est désormais un habitué des déplacements Winamax. La terreur suisse sur Fifa vogue aux alentours de 40 000.
Le streameur Zack Nani (370 000 abonnés sur YouTube).
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⚠ Modification des tournois #SISMIX ⚠
Les derniers changements au programme, définitifs et officiels.
Tournoi cappé = avec un nombre de tables maximum.
Les tournois de dimanche (Sunday Surprise, Omaha, Irish, etc) sont maintenus sans modification. pic.twitter.com/BS2XNvWlir
C’est reparti pour s’équilibrer entre joueurs lorsqu’Aliosha Staes, qui avait un peu pris du champ, shove paire de 9 et tombe sur paire de rois chez Timothé Labassa qui double à 20 BB, pour 31 pour Staes, et 20 pour Hammann.
Comme les niveaux continuent de se rapprocher (25-22-17), les joueurs décident de faire une pause pour rediscuter d’un deal éventuel. Le directeur du tournoi propose une distribution 61K pour Staes, 59K pour Hammann, et 55K pour Labassa, mais finalement les joueurs refusent et le jeu reprend.
Une main intéressante se déroule entre Staes et Hamman, relancée par Staes en petite blind et payée par Hammann. Le flop vient 7-6-10, Staes mise 1,2M et Hammann le suit pour aller voir un turn qui est un autre 6. Staes checke et Hammann mise 3M. C’est au tour de Staes de coller et de checker sur un As à la river. Hamman met 5,8M et Staes paye : 10-5 contre 10-9, et ça partage.
Soudain une main qui sonne comme un éclair dans un ciel sans nuage : tapis de Labassa avec J-10 de carreau et Staes paye immédiatement avec paire de rois. On croit à l’élimination de Labassa mais il trouve deux 10 au board pour doubler à 38M. Staes est amoché à 9,2M (7,7BB)
Labassa a fait preuve de talent et aussi de chance, ce qui est encore plus important (Photo Winamax)
Staes envoie à tapis le coup d’après puis qui trappe Hammann (ou bluffe avec talent) sur un board 7-K-7-As-6 en envoyant à tapis sur une petite mise river de Hammann qui semble sans conviction. Il part à tapis et Hammann montre une paire de 8 qu’il folde. Staes revient à 18M, puis 23M en envoyant sans peur à all-in autant qu’il peut. Un de ses amis du rail belge lui dit « d’aller chercher le loyer ».
Eh bien c’est ce qu’il semble faire le coup d’après en rendant la monnaie de sa pièce à Labassa : il shove As-2 contre As-roi, et fait deux 2 au board ! Il double à 48 et laisse Labassa exsangue (8M).
Hammann ne bouge pas depuis un moment à 20M. Il essaye de mettre la pression à Labassa sur le coup suivant mais il est payé immédiatement avec As-8. Son J-2 fait pâle figure, Labassa prend le coup et double à 15M. Hammann est à 13.
Staes et Hammann (Photo Winamax)
Le coup suivant, Hammann part à tapis, Labassa paye sans trop hésiter, et Staes, au terme d’une longue réflexion, décide de suivre. K-J de pique pour Hammann, As-J de coeur pour Labassa, K-Q off pour Staes. Le flop vient 8-9-10 avec 2 trèfles, la turn est un 5 de pique qui ouvre énormément d’outs pour Hammann mais le 9 de carreau final le renvoie chez lui. La question se pose de savoir s’il regrettera d’avoir fait capoter un deal deux fois. Il touche néanmoins 43000 euros pour sa peine.
Labassa en gagnant ce coup monstrueux remonte à 44M (29BB), Staes est à 30 (22BB). Il y a une nouvelle proposition de deal avant de lancer le heads-up, avec 70k, 66k et 15k laissés à la gagne, mais il est une refusé encore une fois pour prolonger le plaisir. Il est 2h du matin. Les niveaux vont désormais être de 20 minutes.
Labassa met la pression dès le premier coup et fait monter l’écart à 20M avec une relance préflop et un parpaing au flop 6-3-8. Il ne laisse pas Staes respirer pendant les coups suivants, shovant ou misant post-flop pour le faire jeter ses cartes. Staes flat une nouvelle fois du bouton, Labassa part all-in avec As-5 et Staes paye debout sur la table avec As-roi et repasse en tête 32BB contre 22BB. Tout est encore possible !
Staes attaque fort un coup avec une mise à 3,1M préflop, 3M au flop et 8M au turn sur un board Q-4-10-8 et Labassa finit par jeter après une longue hésitation, passant à la moitié du tapis de son adversaire.
Et c’est fini ! Sur le coup suivant, Staes checke quand Labassa complète du bouton. Le flop vient 6-4-7 rainbow. Labassa mise 1,6M. Staes met un long moment à tribet à 4,9M. Labassa prend presque autant de temps pour annoncer all-in et Staes snap-call. K-7 pour Labassa, et 8-5 et quinte max pour Staes. Il faut au Français deux runner-runner pour espérer faire full et s’en sortir mais l’As du turn met fin à tous ces espoirs.
Labassa sort avec 62K euros, Staes avec 90k. Félicitations à lui ! Et merci à Winamax pour ce magnifique événement à Bratislava qui a tenu toutes ses promesses !
L’événement « Face the Pros » où les joueurs peuvent venir défier les membres de l’équipe pro pour des heads-up sur iPad est l’occasion d’affronter les meilleurs dans la bonne humeur.
Côté finale du Main Event, Timothé Labassa colle un open d’Imperatore UTG avec paire de 10, ça fold jusqu’à Cechowski qui se réveille en BB avec As-Roi. Il part à tapis, Imperatore fold sa main random et Labassa call. Les 10 tiennent et Cechowski sort en 5ème position (21600 euros).
Les mains suivantes, Labassa s’essaye à ouvrir avec des mains limites mais doit les jeter une par une face à des relances de mains plus fortes. Hammann, peut-être du fait de l’image qu’Imperatore s’est donné à table, fait plusieurs calls ambitieux sur des tirages qui rentrent à la river, et grignote un peu le tapis du chipleader.
Vient le moment fatidique où l’image qu’il s’est construite pourrait payer : ouvrant avec paire d’As, Imperatore est payé par Staes, le Belge de la table, avec paire de 8 en petite blinde. Mais un 8 tombe au flop et Staes double (21M) , tandis qu’Imperatore retombe à 17M. Les tapis sont maintenant assez proches et l’action ralentit.
Peu de temps après, sur une opposition entre les mêmes avec As-Q contre As-Roi avec un pot monté à 19M, Imperatore trouve un fold surnaturel sur une mise 6,5M à la river (board As-7-2-9-7).
Aliosha Staes est désormais le chipleader et fait un mouv fou quelques coups après : sur une relance de Labassa avec As-10, il tribet à 3,1 à la BB avec As-7 dépareillé, reprend 6,2 en 4-bet de Labassa et shove en 5-bet ! Labassa jette sa main et Staes est à 41M.
Aliosha Staes (Photo Winamax)
Les coups suivants ne font que confirmer cette tendance, d’autant que le Belge semble toucher chaque flop et il part en pause avec une belle avance sur les 3 autres joueurs qui doivent maintenant faire attention à l’ICM pour optimiser leur résultat.
Il n’y aura pas de round d’observation en cette table finale à 7 (qui s’explique par l’impossibilité de distribuer les joueurs sur 2 tables sans désavantager le groupe de 3).
Après 2 tours, Hugo Menant part à tapis UTG, payé par Dylan Cechowski en late avec paire de 10. Le roi-dame de Menant semble bien parti avec un flop Q-K-8. L’As du turn offre les valets en plus des 2 derniers 10 pour Cechowski, et c’est bien un valet qui renvoie finalement Menant chez lui en 7ème position (12080 euros).
Hugo Menant (Photo Winamax)
Le chipleader de la table, Valentin Imperatore, joue très loose, en mettant des patates dans tous les sens sans hésiter à montrer des mains douteuses quand personne ne colle… ça ne tombe pas dans l’oreille de sourds à la table, et sur une nouvelle ouverture d’Imperatore, Jonathan Pastore part à tapis avec 20BB, Imperatore paye avec paire de 7, contre K-Q chez Pastore.
Le flop vient 10-5-J, qui ouvre la quinte par les 2 bouts à Pastore, un 10 au turn lui ouvre également les valets, mais aucun de ses 12 outs ne sort à la river et Pastore sort en 5ème position (21660 euros).