Autant l’admettre de suite : le Jour 1A de ce Main Event (500 € – 50 000 – 30 minutes) du Sismix Costa Brava 2019 n’a pas été au cœur de notre attention aujourd’hui. Pourquoi ? Car le High Roller a décidé de nous livrer un beau spectacle, qui bat d’ailleurs encore son plein devant les caméras de la Winamax TV. Mais tâchons de nous focaliser sur le tournoi principal de l’événement, dont l’affluence a littéralement explosé tous les records : 402 (et non 404 comme indiqué plus tôt, une sacrée erreur), contre 276 l’an passé (51 survivants). Avec plus de joueurs au compteur, le nombre de rescapés se veut logiquement plus élevé : comptez-en 79. La structure du tournoi a donc parfaitement fait son travail, puisque l’écrémage massif observé aujourd’hui a éjecté 81 % des gladiateurs présents sur la ligne de départ, qui ont dit adieu à leur chance de victoire, et bonjour aux pool parties et autres activités winamesques prévues au cours du séjour.
Il s’appelle Yves Sanchez, possède un prénom français et un nom de famille à consonance espagnole. Mais notre chipleader du Jour 1A est bel et bien un gaulois, et c’est tout ce que vous saurez à son sujet. Aussitôt ses jetons balancés dans son sac, l’intéressé a pris ses cliques et ses claques en se sauvant à toute vitesse vers la sortie. Même pas eu le temps de lui arracher quelques réactions malgré son magnifique capital de 702 000 jetons. Sauf que votre serviteur avait prévu le coup – et a aussi chatté le second en jetons du Jour 1A -, puisque Ronan Houssein alias « CarbonRH » est passé par la case « compte-rendu du jour » au moment du coup de sifflet final.
Le pro gamer notamment connu pour ses skills sur le jeu Fortnite a emballé pas moins de 558 000 jetons. Propre. « J’aurais dû faire dans la tête d’un WIP », plaisante-t-il à chaud aux côtés de son inséparable binôme Sacha Cohen. « C’est ma première performance sur un tournoi, même si je n’ai pas encore atteint les places payées. Mais c’est très encourageant », lâche-t-il alors à ses followers Instagram. Et de poursuivre avec nous : « Je sens que j’ai progressé depuis Dublin. Je suis plus discipliné, et satisfait de mon jeu, même si je fais encore des erreurs ». Pour en arriver là, le frangin du célèbre Gotaga a certes fait preuve de solidité, mais aussi de réussite. En témoigne le nombre de coin flip remportés et jugés « d’importants » par le streameur : « J’en ai gagné cinq ! J’ai run good, c’est vrai », admet-il.
Ronan « CarbonRH » Houssein
Moins bien fourni en jetons, le grinder Rayane Mokhtar n’en reste pas moins très dangereux. Avec 173 000 à l’issue des vingt niveaux de 30 minutes disputés aujourd’hui, celui qui sévit sur les tables virtuelles de Winamax sous le pseudo « moktavarium » aura tout de même un minimum de marge de manœuvre au Jour 2. « C’était cool, j’ai eu des tables plutôt faciles », analyse-t-il. « Je n’ai pas eu de gros coup en particulier, sauf un en bataille de blindes juste avant le diner break : je défends de BB avec As-Neuf, puis je call le trois barrels shoove du gars sur un board Q9864. Il a montre Roi-Cinq ». Un call bien senti qui lui permit de se donner un peu d’air.
Rayane Mokhtar
Sur les cinq représentants du Team Winamax présents au Jour 1A, parmi lesquels Gaëlle Baumann, Pierre Calamusa, Adrien Delmas et Sylvain Loosli, seule la joueuse ibérique Leo Margets est parvenue a passer entre les balles. Et avec la manière, s’il vous plaît : 233 000.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…