45 minutes : voilà le temps qu’il aura fallu pour délivrer les 291 derniers survivants du plus gros tournoi 6-max jamais organisé. Et croyez-moi, ce ne fut pas une mince affaire. L’action a été riche et les double-up nombreux avant de connaître le nom du bubble-boy officiel. Petit coup d’œil dans le rétroviseur pour vous récapituler l’ensemble des tribulations observées entre les tables.
▪ Jean-Luc Caluori a cru doubler son tapis d’environ 200 000 jetons, mais non. Après un actif quelque peu exagéré (la tête dans les mains, je me lève, je souffle) lorsque Carl Dobrzelewski lui mit la pression (all-in) sur le flop , après avoir 3-bet la moitié de son stack préflop, Caluori a finalement balancé une pile de jetons en guise de call : les Femmes pour monsieur, contre chez le croupier de profession. Son collègue retourne un As salvateur dès le turn. Ahuri, Jean-Luc quitte la table – et le tournoi en 93e position – sans même prendre la peine de découvrir la river.
Jean-Luc Caluori
▪ Au tour ensuite de Thomas Baron d’engager la totalité de ses jetons. Mais comment dire ? Avec les nuts, difficile de transpirer à un tel moment. UTG, Milad Oghabian a pris les devants en plaçant une relance, défendue par le premier nommé de grosse blinde. Baron check-call ensuite 27 000 sur le flop , puis son tapis demandé par son adversaire sur le turn . Thomas retourne pour flush max, loin devant de Milad. De quoi grimper à environ 400 000 jetons.
▪ Ça sentait le slip à la table 50, croyez-moi. Enfin plutôt celui de Gerard Carbo, dont le a bien failli se faire terrasser par le de François « starbob » Robert, qui, après avoir open UTG, a payé les 10 blindes adverses. Le board ne change pas la donne. Carbo pouvait alors respirer avec un stack tout beau tout neuf d’une vingtaine de blindes. [EDIT : il a depuis bust 218e pour 1050 €].
Gerard Carbo
▪ C’est finalement du côté de la table 35 que tout se débloqua, avec, aux commandes de l’action, un certain Jon Vallinas, le vainqueur du High Roller du festival. L’Espagnol a placé une ouverture du bouton, relancé à tapis (160 000) par Laurent Prudhomme (photo de Une). Avec une paire de Valets en main, le joueur ibérique ne s’est fait pas prier pour payer. Bien lui en a pris : Laurent dévoile , en situation défavorable. Le board entraîne une salve d’applaudissements et de cris dans la poker room. C’est officiel : la bulle a explosé, récompensant d’au moins 1000 euros les prochains éliminés.
Et en partant d’éliminés, en voici une première liste ci-dessous. L’effet popcorn observé à chaque post bulle a fait du ménage : 100 bustos en une heure de temps !
Il reste 184 joueurs (sur 2036 inscriptions) Level 26 / Blindes : 8000 – 16 000, Big Blinde Ante de 16 000 Moyenne : 559 000
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…