De piles de jetons, bien évidemment. Je vous voyais déjà, coquin que vous êtes, à esquisser un petit rictus à la lecture de ce titre. Ici, on parle poker et uniquement de poker. Et justement, certains petits malins sont parvenus à monter de belles et hautes pilasses, plus que leurs autres camarades de table en tout cas, alors que se profile le diner break d’une heure prévue à la fin du Level (les enregistrements tardifs sont ouverts jusqu’au début du level 10). Mon petit doigt me dit que le nombre de re-entry devrait considérablement grimper durant ce niveau.
Mais vous connaissez la règle d’un tournoi de poker : rien, mais alors rien ne se joue lors de la première journée introductive. Encore moins à Marrakech, où nos protagonistes n’hésitent mais alors absolument pas à en foutre partout. Pour le plaisir de nos mirettes.
Un Thierry Morel on fire. Le double runner-up du Monster Stack et High Roller affiche une forme tout aussi olympique sur le Main Event : 170 000 à mon dernier passage, aux dépens de Jean Montury, qui a call deux barrels sur le flop puis sur le turn Q8TK, avec deux coeurs, avant de pousser son adversaire à tapis sur la river 4. Morel se chauffe avec KJ, et remporte ce pot crucial face à un flush draw raté. Montury prendra la porte quelques instants plus tard.
Finaliste (9e) du High Roller hier, Hassan Nashar fait le show sur le Main Event : « Il en met partout », me souffle un certain « Matslide ». « Vous allez vous amuser si vous le suivez ». Le fait est que je n’ai rien suivi au parcours de ce bonhomme, qui pointe tout de même à 220 000 jetons.
Ruuner-up du WPTDS DeepStacks Marrakech en septembre 2018, Abida Jaouad tutoie actuellement les 225 000 jetons.
Pouce levé pour Mohamed Ait Chaib, qui nous gratifie de quelques cris de rage lors de ses coups all-in, pour un résultat plutôt positif : 200 000 de stack.
Il reste 90 joueurs (sur 197 entrées) Level 9 / Blindes : 600 – 1200, Big Blinde Ante de 1200 Moyenne : 98 400
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…