A croire que le Main Event du Wonder 8 ressemble peu ou proue à un phénomène sociétal régulièrement décrié : les riches s’enrichissent, encore et encore, et ne semblent pas rassasier. Ici, pas question de partager quelconque part du butin : l’heure est au combat, alors que la bulle pointe doucement mais sûrement le bout de son nez. Trente-sept joueurs restants, pour 31 ITM : la pression va commencer à monter, c’est moi qui vous le dit.
Pour certains, cette période si singulière à chaque tournoi de poker risque de se transformer en une véritable petite régalade. Pourquoi ? Parce qu’ils ont accumulé une tonne de jetons depuis le coup d’envoi du Jour 2, un avantage considérable et ô combien important. Parmi eux, quelques NC espagnols aux patronymes inconnus, mais également des locaux. Petit tour rapide, suivez le guide.
Parti avec 184 000 jetons au départ du Jour 2, Najib Bennis a grosso modo doubler son capital (370 000) en deux niveaux : je l’ai notamment vu s’occuper du cas Hassan Fares, dont la paire de deux n’a pas réussi à s’améliorer contre les Barbus de Najib.
Hassan Fares, impuissant face à l’apparition d’un Roi sur le turn.
Azapl (à vos souhaits) s’est fritté avec un acolyte de table pour grimper à 550 000 jetons. De ce que j’ai pu comprendre des explications du croupier, le NC espagnol a bet 4500 sur le flop 78T, avant de balancer un second barrel de 15 500 sur le turn 4, relancé à 43 000 par son adversaire dont je connais ni le nom, ni le prénom (déso pas déso). Sur la river J, Azapl check-call le tapis de son rival pour montrer une paire de neuf, soit une quinte joliment chattée face au brelan de dix d’en face.
Et qu’en est-il de notre ami GRJ, le chipleader du Jour 1 ? Tout baigne, avec un stack encore plus confortable qu’au début de la journée : 580 000 selon mes estimations. En revanche, la partie s’annonce plus complexe pour le jeune Marius Conan. De partie, il n’y en a en fait plus, puisque le frère d’Arthur a rendu les armes à quelques encablures de la bulle dans des circonstances inconnues.
Plus de jetons, pas de dirhams
Malek Grabsi, Abdullatif Attia, Ladislav Sojka, Marius Conan, Hassan Fares, Said Sadallah, Mohamed El Wely, Eric Fournier, Saul, Juan.
Il reste 37 joueurs (sur 211 entrées) Level 15 / Blindes : 2000 – 5000, Big Blinde Ante de 5000 Moyenne : 256 000
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…